
Une intox qui ne passe plus
Depuis des années, une rumeur persistante et profondément transphobe vise Brigitte Macron : celle selon laquelle l’épouse du président français serait née homme. Une infox née sur les réseaux sociaux en France et qui, malgré les démentis répétés, refait régulièrement surface, surtout à l’étranger. Dernièrement, elle a même trouvé un nouvel écho de l’autre côté de l’Atlantique.
Candace Owens, relais et amplificatrice de l’intox
Tout s’est accéléré quand Candace Owens, influenceuse américaine controversée et proche des sphères d’extrême droite, s’est emparée de la rumeur en mars 2024. Depuis janvier 2025, sa série de vidéos “Becoming Brigitte” lui a offert une audience mondiale. Résultat : les Macron disent stop.
Le couple Macron porte plainte aux États-Unis
Ce mercredi 23 juillet, Emmanuel et Brigitte Macron ont décidé de porter l’affaire devant la justice américaine. Leur plainte pour diffamation a été déposée dans l’État du Delaware. Les Macron réclament des dommages et intérêts “exemplaires”, dont le montant sera fixé au procès. Du côté de l’Élysée, on assume totalement la démarche, confirmant l’information révélée par l’AFP et relayée par BFMTV.
Ce qu’en disent les avocats des Macron :
- Candace Owens savait pertinemment que tout était faux, mais a continué à relayer la rumeur.
- Elle a ignoré toutes les demandes de correction ou de retrait.
- Cette “campagne de diffamation” lui aurait permis de gagner en notoriété et… en argent, avec près de 7 millions d’abonnés sur X et 4,7 millions sur YouTube.
Une rumeur qui ne veut pas mourir
L’intox a de nouveau trouvé un public auprès de certaines communautés complotistes, covido-sceptiques et extrêmes, notamment en France. Selon la rumeur, Brigitte Macron – née Trogneux – n’aurait jamais existé, et son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe. Des affirmations sans fondement, régulièrement démenties, mais qui font le bonheur des adeptes du sensationnel sur la toile.
Des précédents en France, mais la justice ne s’arrête pas là
En septembre dernier, deux femmes – Natacha Rey et Amandine Roy – qui avaient largement diffusé cette rumeur, ont été condamnées à verser plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à Jean-Michel Trogneux. Mais, rebondissement : elles ont été relaxées en appel le 10 juillet. Pas question pour Brigitte Macron et son frère de baisser les bras : ils se sont pourvus en cassation pour faire valoir leurs droits.