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C’est une mauvaise passe pour Emmanuel Macron et François Bayrou. Selon le dernier sondage Ifop, dévoilé ce week-end par le Journal du dimanche, la popularité du président comme celle de son Premier ministre atteint des niveaux jamais vus depuis leur arrivée au pouvoir. L’atmosphère est morose à l’Élysée comme à Matignon.
Des chiffres qui font mal
À peine 19 % des Français se disent satisfaits d’Emmanuel Macron – soit une chute de 4 points en un mois. Pour François Bayrou, c’est encore moins brillant : seulement 18 % d’opinions favorables, deux points de moins que le mois dernier. Ce désamour arrive alors même que le Premier ministre vient d’annoncer un plan drastique de 44 milliards d’euros d’économies pour 2026, une mesure loin de susciter l’enthousiasme.
Un mécontentement massif, tous profils confondus
L’étude est sans appel : la défiance explose dans tous les milieux. 50 % des Français se disent « très mécontents » du gouvernement (+8 points). Seuls 17 % affichent encore un peu de satisfaction. Côté président, ce n’est pas mieux : 48 % de « très mécontents » (+3 points) et 33 % de « plutôt mécontents ». Bref, la base fond comme neige au soleil.
Où ça coince le plus ?
- Dirigeants d’entreprise : +18 points de mécontentement pour Macron, +16 pour Bayrou.
- Artisans, commerçants, communes rurales : Macron voit sa popularité s’effondrer dans ces catégories qui avaient pourtant pu lui accorder le bénéfice du doute.
- Sympathisants socialistes : Un décrochage spectaculaire (+21 points de mécontentement pour Macron, +11 pour Bayrou), conséquence directe de l’échec du dialogue sur les retraites et de la motion de censure déposée par la gauche.
Un malaise qui grandit
Cette vague de mécontentement intervient alors que le gouvernement fait la chasse aux économies et prépare des réformes impopulaires. La grogne se fait entendre partout, et pas seulement dans la rue : le sentiment d’un exécutif coupé du quotidien gagne du terrain, jusque dans les sondages.
Une méthodologie solide pour un signal fort
Ce baromètre Ifop, mené en ligne du 16 au 17 juillet auprès de 1 000 personnes représentatives, ne laisse que peu de place au doute (marge d’erreur entre 1,1 et 2,2 points). La tendance est nette : la relation entre les Français et leurs dirigeants semble, cet été, plus fragile que jamais.
Reste à voir si la rentrée permettra à Emmanuel Macron et François Bayrou de regagner un peu de terrain… ou si la défiance est désormais installée pour de bon.