Des escrocs se font passer pour l’État : comment les repérer, et surtout, s’en protéger ?
Quand l’administration devient… une arnaque
Vous recevez un appel d’un soi-disant agent du fisc, un SMS paniquant de la Sécurité sociale ou un e-mail officiel de la police nationale ? Méfiance : une nouvelle génération d’arnaques déferle sur la France, et elle est redoutablement crédible.
La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) lance l’alerte : les escrocs se font passer pour les services de l’État afin de soutirer des infos sensibles, voire de l’argent.
Comment fonctionnent ces nouvelles fraudes ?
Les méthodes sont de plus en plus perfectionnées.
Derrière un appel, un mail ou un SMS, tout semble authentique : logo, signature, ton administratif, et même… numéro officiel affiché. Pourtant, c’est une imposture.
- Usurpation de numéros officiels : Les fraudeurs utilisent des logiciels pour faire apparaître un numéro du Trésor public, de la Sécurité sociale ou d’un commissariat.
- Mails et SMS trompeurs : Mise en page soignée, vocabulaire administratif, parfois même l’adresse mail ressemble à celle d’une vraie administration.
- Tactique de la peur : « Vous avez une dette », « Votre compte est bloqué », « Une action urgente est requise »… Tout est fait pour vous stresser et vous faire agir dans la précipitation.
Le but ? Obtenir vos données bancaires, un paiement, ou même juste des informations personnelles à revendre.
Les signaux qui doivent vous alerter
Même si le message semble crédible, certains détails doivent immédiatement faire tilt :
- On vous demande des infos confidentielles (codes, numéros bancaires, mot de passe) par téléphone, mail ou SMS ? Ce n’est jamais la procédure officielle.
- Le ton est pressant, urgent, voire alarmant : c’est une technique classique pour vous empêcher de réfléchir.
- Le mail ou le SMS contient des fautes, une tournure bizarre, ou vous incite à cliquer sur un lien ? Méfiance absolue.
- Le numéro semble officiel mais vous ne le connaissez pas ? Un appel à la prudence s’impose.
Vous êtes contacté ? Les bons réflexes
Avant tout, gardez votre sang-froid :
- Ne transmettez jamais d’informations personnelles à un interlocuteur que vous n’avez pas identifié avec certitude.
- Contactez directement l’organisme officiel en passant par son site internet ou un numéro trouvé par vos propres moyens.
- Signalez l’arnaque :
- Plateforme THESEE pour les fraudes en ligne
- Service 33700 pour les SMS ou appels suspects
- www.masecurite.interieur.gouv.fr pour déposer plainte, ou directement au commissariat
- Vérifiez vos comptes si vous avez eu un doute ou transmis des informations bancaires : prévenez aussitôt votre banque.
Pourquoi autant d’arnaques ? Et comment rester vigilant ?
La généralisation des démarches en ligne, la confiance (trop) naturelle envers les institutions, et la créativité des escrocs expliquent cette explosion des fraudes.
Mais quelques précautions suffisent souvent à éviter le pire :
- Passez toujours par les sites ou applis officielles pour vos démarches
- Ne cliquez jamais sur un lien reçu par mail ou SMS, sauf si vous l’attendiez expressément
- Installez un antivirus et pensez à l’authentification à deux facteurs sur vos comptes sensibles
- Et surtout, en cas de doute… suspendez tout et vérifiez !
Le mot de la fin ? Ne jamais baisser la garde face aux fausses administrations : les escrocs, eux, redoublent d’ingéniosité. Restez curieux, restez prudent, et partagez l’info autour de vous.
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la dernière en date : pas plus tard qu’hier, un appel au tél : je décroche, un petit blanc, comme souvent quand ça sent l’arnaque, puis une voix « de là-bas », qui m’annonce que le téléphone va être coupé durant cinq jours, et le gars se lance dans un charabia de « son pays », difficilement compréhensible… c’est à ce moment là que j’ai raccroché… et pour le moment, j’ai toujours ma ligne qui fonctionne… mais je reste curieux, je ne saurai pas où le gars voulais m’emmener, ou me soutirer…