
Diapo Sondage
Une mesure qui hérisse l’opinion
Ce n’est pas tous les jours qu’une réforme met autant de monde d’accord… contre elle ! Selon un sondage Harris Interactive dévoilé par RTL, 70 % des Français refusent catégoriquement la suppression de deux jours fériés, une idée avancée par le Premier ministre François Bayrou pour alléger le budget 2026. Les débats sur l’année blanche ou les remboursements de certaines maladies ne soulèvent pas la même vague d’indignation : ce sont bien les jours fériés qui cristallisent la colère.
Des symboles nationaux en ligne de mire
Dans le viseur du gouvernement : le 8 mai (qui commémore la victoire sur le nazisme) et le lundi de Pâques. Deux journées traditionnellement chômées, qui deviendraient travaillées et… toujours payées. L’objectif ? Remplir les caisses de l’État, alors que la dette publique continue de grimper à une vitesse folle.
- 4,2 milliards d’euros de recettes pour l’État si la mesure est votée, selon le Sénat.
- Un dispositif similaire au jour de solidarité du lundi de Pentecôte mis en place après la canicule de 2003.
Une levée de boucliers politique et syndicale
La suppression de ces jours fériés fait bondir à droite comme à gauche :
- Le Rassemblement National parle de « provocation ».
- LFI et le PS jurent qu’il s’agit d’une « ligne rouge ».
- La CGT s’indigne de toucher au 8 mai, symbole de la mémoire collective.
Dans la foulée, le débat prend de l’ampleur sur les plateaux télé et dans les rangs politiques : tout le monde semble vouloir défendre bec et ongles les congés des Français.
Les professionnels du tourisme montent au créneau
Mais ce n’est pas tout. Pour de nombreux professionnels, ces jours fériés de mai représentent une bouffée d’oxygène pour l’économie du tourisme :
- 200 millions d’euros de chiffre d’affaires pourraient s’envoler, selon la présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations de France.
- En restauration, c’est un surcroît de +25 % d’activité à chaque pont.
- Les enseignants, eux, rappellent que le « mois de mai gruyère » complique la fin des programmes scolaires.
Même du côté des syndicats patronaux, certains seraient prêts à lâcher un jour, mais pas deux.
Des négociations qui s’annoncent mouvementées
François Bayrou, conscient de la grogne, reste prudent. « Ce sont des propositions, ça peut encore bouger », a-t-il glissé, laissant entendre que rien n’est totalement acté. Les discussions devraient s’intensifier cet été entre le gouvernement, les syndicats, les professionnels du tourisme et l’ensemble des forces politiques.
Pas simple de toucher aux congés des Français sans provoquer une fronde ! Le dossier des jours fériés risque d’animer les débats encore longtemps.