
Locations, remboursements… les pièges se multiplient
L’été, c’est normalement la saison de la détente et du lâcher-prise. Mais pour certains, les vacances virent au cauchemar à cause d’escrocs toujours plus inventifs. Cette année, une arnaque très bien ficelée cible particulièrement les propriétaires qui louent leur logement… et peut coûter cher à ceux qui manquent de vigilance.
Le piège de la “location trop-perçue” : quand la générosité cache une entourloupe
L’arnaque en vogue cet été est presque diabolique par sa simplicité. Un inconnu, très pressé de réserver, contacte le propriétaire d’un logement en ligne. Il propose un acompte, voire paie directement la totalité… mais, par “erreur”, verse une somme supérieure à ce qui était prévu. Quelques heures plus tard, il se confond en excuses et réclame que la différence lui soit remboursée.
Sauf que voilà : le paiement initial était frauduleux. Le propriétaire, pensant bien faire, reverse la différence… et se retrouve à la fois sans locataire, sans acompte et avec un trou dans son budget vacances. La banque, elle, annule le paiement d’origine, laissant la victime seule face à sa perte.
Des techniques de fraude toujours plus sophistiquées
Cette escroquerie n’est que la partie émergée de l’iceberg. En 2025, les techniques pour piéger les comptes bancaires ont gagné en subtilité :
- Phishing : emails ou SMS trompeurs invitant à donner ses identifiants bancaires.
- Spoofing : l’escroc se fait passer pour votre banquier, avec un numéro qui s’affiche “officiel”.
- Faux remboursements : on vous annonce une erreur, on réclame vos coordonnées… et le piège se referme.
Et chaque été, la pression monte : les transactions se multiplient, la vigilance baisse, et les escrocs en profitent.
Comment éviter de tomber dans le panneau ?
Les experts sont formels : la prudence doit primer, surtout quand la demande sort du cadre habituel. Pas question de rembourser une somme sur un paiement trop élevé sans passer par la plateforme officielle. On vérifie toujours la provenance de l’argent. En cas de doute, mieux vaut refuser que de risquer de perdre plusieurs centaines d’euros.
« Le paiement initial du voyageur était frauduleux. Avant que le loueur ne s’en rende compte, le faux locataire annule son paiement initial et l’hôte se retrouve avec, d’une part, une réservation annulée et, d’autre part, un remboursement à l’escroc », alertait déjà en 2024 Laurent Amar, directeur de France Vérif.
Cet été, méfiez-vous des bonnes affaires trop belles pour être vraies et gardez à l’esprit que, côté location comme côté transactions en ligne, un excès de zèle dans la confiance peut coûter très cher.
Protégez vos vacances, et restez vigilant, même sous le soleil.