
Qui n’a jamais reçu un appel suspect ou un SMS douteux se faisant passer pour sa banque ? Même les plus prudents peuvent se faire avoir. Face à la recrudescence des escroqueries, une grande opération de prévention va être lancée, portée par le ministère de l’Économie, la Banque de France et la Fédération bancaire française. Leur but ? Alerter le grand public, sans tomber dans la paranoïa, et rappeler quelques gestes simples qui, au quotidien, peuvent tout changer.
Les escrocs redoublent d’ingéniosité
« Je vous appelle du service sécurité de votre banque : nous venons de bloquer un virement suspect, pouvez-vous me confirmer vos identifiants ? » Ce genre de phrase, on l’entend de plus en plus souvent. En quelques années, les arnaques se sont sophistiquées : faux numéros, faux sites internet, mails au logo parfait… Et le développement de l’intelligence artificielle ne fait qu’aggraver la situation, en rendant les attaques encore plus crédibles.
Pour autant, les Français ne sont pas démunis. Selon la Fédération bancaire française, 54 % des personnes interrogées en 2025 ont déjà été confrontées à une tentative de vol de données bancaires – c’est trois points de moins que l’an dernier. Mais attention, la menace reste là : un Français sur dix a déjà été victime d’une fraude, et les pertes cumulées se chiffrent toujours en millions.
La prévention, la seule vraie arme
La campagne qui démarre mise sur l’information, martelée partout, tout le temps : à la radio, sur le web, dans les journaux, l’idée est d’inciter chacun à garder la tête froide et à ne jamais communiquer ses codes ou mots de passe. Même si le message semble provenir de sa propre banque, la règle d’or ne change pas : “Ne donnez rien, ne cliquez sur rien, appelez votre conseiller en cas de doute.”
Et pour cause : la plupart des fraudes exploitent la peur et l’urgence. Les escrocs savent se montrer rassurants, pressés ou menaçants, mais c’est toujours pour la même raison : récupérer vos informations.
Des gestes simples pour rester zen
Le ministère, la Banque de France et la FBF misent sur la pédagogie :
- Ne jamais transmettre d’informations confidentielles, même sous pression.
- Ne jamais cliquer sur un lien reçu par SMS ou email si vous n’en attendez pas.
- Prendre le temps de vérifier, quitte à rappeler soi-même sa banque.
Ce n’est pas la première fois que les autorités tirent la sonnette d’alarme, mais cette fois, l’enjeu est de taille : rendre chacun acteur de sa propre sécurité. Les campagnes précédentes ont permis de freiner la progression des fraudes, mais elles n’ont pas éradiqué le problème.
En cas de doute, on respire et on vérifie
Ce qu’il faut retenir : en cas de doute, on ne panique pas. On raccroche, on ignore le mail ou le SMS et on contacte sa banque par les moyens habituels.
Car si la technologie évolue, les bons réflexes restent les mêmes. Et mieux vaut perdre cinq minutes à vérifier qu’une vie à regretter.