
Coup de tonnerre à quelques jours des départs
Si tu pensais déjà à la plage, à l’avion qui file vers la Méditerranée ou à l’aéroport qui bruisse d’excitation, il va peut-être falloir revoir tes plans. Les contrôleurs aériens, pourtant essentiels à la sécurité et à la fluidité des vols, sont en colère. Leur deuxième syndicat, l’UNSA-ICNA, a déposé un préavis de grève pile avant le grand chassé-croisé de juillet, les 3 et 4, histoire de faire entendre un ras-le-bol qui couve depuis longtemps.
« On n’en peut plus ! » : paroles de contrôleurs à bout
Pour les voyageurs, c’est souvent l’image du mec ou de la femme devant un écran radar, casque sur les oreilles, à donner des instructions incompréhensibles. Mais derrière ces apparences, le climat se détériore : « Le management est devenu franchement toxique, ça ne peut plus continuer », confie l’un d’eux, amer. Au cœur du malaise : une direction accusée de ne pas tenir ses promesses, un mode de gestion jugé brutal, et surtout, un sous-effectif chronique.
Le syndicat ne mâche pas ses mots : “On fonctionne à flux tendu, on fait tourner la boutique comme on peut, mais à force d’étirer l’élastique… il casse !” Résultat, la moindre faille, le moindre coup de chaud, et tout le système se grippe. Avec à la clé, retards à répétition et stress généralisé.
La peur d’un été sous tension
Pourquoi maintenant ? Parce que, selon eux, c’est l’unique façon de secouer la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) et de rappeler l’urgence de la situation. Les 3 et 4 juillet, ce sont des dates hautement symboliques : juste avant le grand exode, quand tout le pays ou presque prend la route des vacances. Autant dire que le message risque d’être entendu !
- Retards annoncés, files d’attente qui s’allongent dans les halls d’embarquement, enfants qui trépignent, parents désemparés… personne n’a envie de revivre le chaos des années passées.
- Et du côté des compagnies aériennes, c’est l’inquiétude aussi. Impossible de programmer les vols sereinement, tout le monde retient son souffle.
« Ce qu’on veut, c’est juste pouvoir bosser dans de bonnes conditions »
Ce n’est pas une question de salaire, insiste-t-on, mais bien d’effectifs et de respect du métier. « On veut que nos priorités opérationnelles soient enfin prises au sérieux », martèle le syndicat. Traduction : plus de bras dans les tours de contrôle, des outils modernes pour assurer la sécurité, et surtout, que le management arrête de jouer avec leurs nerfs.
Pour l’instant, la DGAC garde le silence radio. Mais il va bien falloir dialoguer, car personne n’a envie que l’été commence par une tempête sous les néons des aéroports.
À quoi faut-il s’attendre ?
Pour les voyageurs, le conseil est simple : surveille les infos, prépare-toi à la possibilité de devoir patienter… et croise les doigts pour que ce bras de fer n’aille pas jusqu’au bout. L’été, c’est fait pour s’évader, pas pour ruminer dans un terminal bondé !
Moralité : si tu as un vol début juillet, reste attentif. L’ambiance risque d’être électrique sur les pistes… et pas seulement à cause des orages d’été.