
Vous pensiez que boire dans une bouteille en verre était plus sain ? Une nouvelle étude vient tout bouleverser.
Quand le verre n’est plus la “valeur sûre”
C’est un résultat qui bouscule les idées reçues. Selon une étude menée par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, les boissons vendues en bouteilles de verre renferment bien plus de microplastiques que celles conditionnées dans du plastique ou du métal. Et l’écart n’est pas mince : on parle de 5 à 50 fois plus de particules par litre !
L’équipe de recherche, pilotée par la doctorante Iseline Chaïb à Boulogne-sur-Mer, s’est penchée sur différents types de boissons (eaux, sodas, bières, thés glacés et vins) vendues en France. Résultat ? Les colas, limonades et bières en verre sont loin d’être épargnés : en moyenne, une centaine de particules de microplastiques par litre. À titre de comparaison, les bouteilles en plastique ou les canettes métalliques en contiennent beaucoup moins.
Des capsules métalliques… pas si anodines
Mais alors, d’où viennent tous ces microplastiques ? Surprise : ce ne sont pas les bouteilles elles-mêmes les coupables, mais les capsules métalliques qui les ferment. C’est la peinture qui recouvre ces capsules qui se délite peu à peu. La preuve ? Les particules retrouvées dans les boissons sont identiques – couleur et composition chimique – à celles de la peinture des capsules. Et les analyses montrent aussi de minuscules éraflures sur les capsules, invisibles à l’œil nu, provoquées par les frottements lors du stockage.
Des solutions concrètes… et faciles à mettre en place
Pas de panique : tout n’est pas perdu ! Les chercheurs ont identifié plusieurs moyens simples pour réduire drastiquement la présence de ces particules :
- Souffler de l’air sur les capsules avant la fermeture : cela fait chuter le nombre de particules de 287 à 106 par litre.
- Rincer à l’eau filtrée et à l’alcool : on tombe même à 87 particules par litre.
- Repenser le stockage et la peinture : adapter le stockage pour limiter les frottements et améliorer la composition des peintures pourraient aussi faire la différence.
L’industrie des boissons a donc des marges de manœuvre pour offrir aux consommateurs un produit plus sain.
Et l’eau dans tout ça ?
Petite consolation pour les amateurs d’eau minérale : quel que soit le contenant, la contamination reste limitée. L’étude recense en moyenne 4,5 particules par litre dans les bouteilles en verre… contre seulement 1,6 dans les bouteilles plastique ou les briques.