Pourquoi vos factures de gaz vont grimper
Dès le 1er juillet, les Français qui se chauffent au gaz verront leur abonnement annuel bondir, passant de 277 € à 290 €. Derrière cette augmentation, une explication simple : la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a relevé le fameux “tarif d’acheminement” qui finance l’entretien du réseau géré par GRDF. Cette part représente environ un quart de votre facture finale.
Mais ce n’est pas tout. Le paradoxe, c’est que si la consommation de gaz recule dans l’Hexagone, le nombre d’abonnés, lui, ne bouge pas. Résultat : pour continuer à entretenir le réseau alors que les Français consomment moins, GRDF augmente l’abonnement. « C’est un drôle de paradoxe, explique Aurian de Maupeou, du comparateur Selectra. Moins on consomme, plus le tarif grimpe. »
Faut-il s’inquiéter pour le prix du kWh ?
Rassurez-vous (un peu) : le tarif “repère” fixé par la CRE n’est qu’un indicateur. Chaque fournisseur est libre d’appliquer sa propre tarification sur l’abonnement et le prix du kilowattheure. Pour cet été, la bonne nouvelle, c’est que le prix moyen du kWh va légèrement baisser pour les gros consommateurs (de 0,11 € à 0,10 €). Mais attention, il s’agit surtout d’un effet de la baisse récente des cours mondiaux du gaz : ils ont reculé de 8 % en juin.
Derrière cette petite accalmie, la hausse du tarif d’acheminement finira par être répercutée d’une manière ou d’une autre, sur votre abonnement ou votre consommation.
À quoi s’attendre dans les prochains mois ?
La détente des prix du gaz pourrait être de courte durée. Avec la reprise du conflit entre Israël et l’Iran, les marchés se sont déjà affolés : +17 % sur les cours mondiaux en quelques jours. « La vraie inquiétude, c’est le détroit d’Ormuz, d’où sort près d’un cinquième du gaz mondial », analyse Jacques Percebois, spécialiste du secteur.
Ajoutez à cela la valse des taxes : à partir du 1er août, la TVA sur l’abonnement au gaz passera de 5,5 % à 20 %. L’État baisse en parallèle une autre taxe sur la consommation, ce qui profitera aux gros consommateurs… mais pénalisera ceux qui consomment peu.
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