
Si vous rêvez de partir sans casser votre tirelire, l’Albanie s’impose cet été comme la destination surprise. Tirana, sa capitale encore méconnue, décroche la palme de la ville la moins chère d’Europe pour des vacances. Ici, le café ne coûte pas plus cher qu’un timbre-poste et les découvertes s’enchaînent à petit prix.
Dès l’arrivée, le dépaysement est immédiat. Les compagnies low cost relient la ville en moins de trois heures de vol direct depuis la France, parfois pour moins de 30 euros. Sur place, tout est facile : un logement Airbnb pour 40 euros la nuit, une pinte de bière servie pour moins de trois euros, un repas local qui ne dépasse guère les dix euros. Mais le vrai luxe ici, c’est de prendre son temps.
La ville se découvre à pied. Le centre bat au rythme de la vaste place Skanderbeg, bordée d’imposants bâtiments hérités de l’époque communiste, de façades colorées, de fresques de street-art et de grandes terrasses ombragées où s’attarder des heures. Sur cette même place, le Musée National d’Histoire impressionne par sa gigantesque mosaïque, et la mosquée Et’hem Bey rappelle le passé ottoman de la région. Pour ceux qui aiment prendre de la hauteur, la Tour de l’Horloge offre pour deux euros une vue panoramique sur les toits de Tirana et, au loin, les reliefs qui encerclent la ville.
Mais Tirana n’est pas seulement synonyme de douceur de vivre et de petits prix. La ville porte encore les cicatrices d’une histoire tumultueuse, que racontent des lieux insolites comme le Bunk’Art 1, musée installé dans un bunker souterrain de l’ère communiste, ou la Maison des Feuilles, consacrée aux années noires de la surveillance et de l’espionnage. À chaque coin de rue, la capitale dévoile ainsi une part de son passé, tout en affichant une modernité décontractée, visible dans ses marchés vivants, ses nouveaux bars et restaurants ou ses immeubles rénovés aux couleurs vives.
Impossible enfin d’évoquer Tirana sans parler de ses alentours. La ville est le point de départ idéal pour une escapade vers la montagne – le mont Dajti, accessible en téléphérique, promet de superbes balades avec vue sur toute la capitale – ou pour rejoindre la Riviera albanaise, ses criques turquoise encore peu fréquentées et la célèbre plage de Ksamil, devenue le repère des voyageurs en quête de tranquillité et d’Instagrammeurs en herbe.
Loin des foules et des prix exorbitants de l’Europe de l’Ouest, Tirana s’impose comme le secret le mieux gardé du continent. Une ville où l’on boit son café pour 50 centimes sur une terrasse ensoleillée, où l’on peut vivre pleinement l’été sans jamais se priver, et où l’aventure commence souvent par une simple balade dans ses rues animées.
Une destination à découvrir avant qu’elle ne devienne à son tour victime de son succès. Alors, prêt à tenter l’expérience Tirana ?