Bientôt possible, partout, avec n’importe quelle carte bancaire
Se retrouver sans distributeur automatique de billets, c’est le casse-tête de plus en plus de Français, surtout dans les villages et petites villes. Mais la donne va changer ! À partir de 2026, il sera bien plus simple de retirer des espèces directement dans les commerces – et cette fois, toutes les cartes bancaires seront acceptées, peu importe la banque.
Jusqu’ici, seul un client de la même banque que le commerçant pouvait profiter de ce service. Résultat : la plupart des gens n’en bénéficiaient jamais, malgré 27 000 points d’accès privatif aux espèces déjà en place, notamment chez les buralistes, dans certaines épiceries ou dans des bureaux de poste. Mais dès 2026, tout détenteur de carte bancaire pourra en profiter, une petite révolution décidée par le Groupement Cartes Bancaires et la Banque de France.
Une solution attendue pour pallier la disparition des DAB
Ce changement est loin d’être anodin. Depuis cinq ans, le nombre de distributeurs automatiques a fondu de plus de 16 %, tombant à 44 000 dans toute la France. Si, sur le papier, près de 99 % des Français vivent à moins de 15 minutes d’un DAB, c’est uniquement grâce au renfort de ces points de retrait chez les commerçants. Pour la Banque de France, ces solutions sont devenues essentielles, surtout à la campagne.
- +3,9 % de points de retrait en magasin en 2022
- +1,7 % en 2023
- 27 418 points d’accès chez les commerçants fin 2023
Aujourd’hui, seuls quatre réseaux bancaires proposent ce service : le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel, La Banque Postale et Nickel (dans les bureaux de tabac). En 2026, l’expérimentation commencera par le Crédit Agricole et La Banque Postale, avec l’idée d’étendre à tous les réseaux ensuite.
Comment ça va marcher ?
- Retrait possible avec toutes les cartes bancaires
- Pas besoin d’être client de la même banque que le commerce
- Montant plafonné entre 20 et 100 € par retrait
- Dépend de la volonté du commerçant, qui reste libre de participer ou non
Les banques resteront libres de choisir leurs commerçants partenaires, qui pourront être rémunérés pour chaque retrait effectué. Objectif : un dispositif “gagnant-gagnant”, qui génère du passage dans les commerces tout en facilitant la vie des clients.
Des questions encore en suspens
L’Association des trésoriers d’entreprise (AFTE) pose cependant une question clé : les commerçants seront-ils assez rémunérés ? Aujourd’hui, lorsqu’un client retire de l’argent à un DAB, la banque reçoit une commission. Ce n’est pas encore bien cadré pour les retraits en magasin. L’AFTE insiste : il faut un modèle économique clair, des solutions techniques simples, et garantir la sécurité.
Autre point à surveiller : le système sera optionnel, il n’y a donc aucune certitude qu’il sera déployé partout. Mais, selon la Banque de France, le nombre de porteurs éligibles « devrait augmenter significativement ».
Vers la fin de la galère pour retirer du cash ?
Retirer de l’argent en faisant ses courses pourrait devenir un geste banal d’ici quelques années. Un vrai coup de pouce pour les habitants des zones rurales, ou pour tous ceux qui n’ont plus de distributeur à proximité. Et pour les commerçants volontaires, une occasion d’attirer plus de clients.
Alors, bientôt la fin de la galère pour retirer du liquide ? Rendez-vous en 2026 pour voir si l’essai sera transformé !
About The Author
