
Diapo Sondage
Une année après la dissolution : le paysage politique a bien changé
Un an après la dissolution choc de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron, l’équilibre politique français semble encore une fois basculer. Selon une enquête de l’institut Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, le Rassemblement national s’imposerait aujourd’hui largement en tête si les électeurs étaient appelés de nouveau aux urnes pour des législatives anticipées.
Le RN caracole en tête, la gauche tente de s’unir
Le sondage, dévoilé ce samedi 7 juin, montre que le RN recueillerait entre 32,5 et 33 % des intentions de vote, selon le scénario. Derrière, le Nouveau Front Populaire (l’alliance de la gauche rassemblant LFI, EELV, PS et PCF) rassemblerait 21 % des voix. Le bloc présidentiel, sous l’étiquette Ensemble, ne pointe qu’à 15,5 %, tandis que Les Républicains restent autour de 10 %.
Le détail des résultats fait ressortir plusieurs scénarios côté gauche. Si les forces progressistes s’unissaient, elles dépasseraient nettement Ensemble. Mais en cas de division, une alliance PS/EELV/PCF tiendrait la corde avec 16 %, contre 10 % pour La France insoumise seule.
Un électorat en recomposition
Derrière ces chiffres, le sondage révèle un électorat en pleine recomposition. Le camp présidentiel conserve une base solide – environ 63 à 64 % de ses électeurs de 2024 lui restent fidèles – mais une partie n’hésite plus à voter à gauche ou pour LR. Même fragmentation côté Les Républicains, qui n’arrivent à garder qu’un peu plus de la moitié de leur électorat précédent.
Le RN, lui, apparaît comme le grand gagnant de cette période politique agitée. Selon l’enquête, 42 % des Français estiment que le parti de Marine Le Pen ressort renforcé de la dissolution, un score en hausse de 8 points en six mois. À l’opposé, seuls 10 % pensent que c’est la gauche qui sort grandie, et à peine 5 % misent sur LR ou la majorité présidentielle.
Et maintenant ? Un paysage plus incertain que jamais
Mais tout n’est pas joué d’avance. Près de 38 % des sondés considèrent qu’aucun camp ne tire vraiment son épingle du jeu. Entre recomposition de la gauche, fragilité du bloc central et poussée du RN, la scène politique reste imprévisible.
Une chose est sûre : si le président optait pour une nouvelle dissolution, la campagne s’annoncerait féroce… et pleine de surprises.