
Newly-appointed France's Minister for Economy and Finances Eric Lombard (L), flanked by French outgoing Minister for Budget and Public Accounts Laurent Saint-Martin (R), addresses the audience during the handover ceremony at the Economy's and Finances' ministry (Bercy) in Paris, on December 23, 2024. - Eric Lombard was appointed France's Minister for Economy and Finances on December 23, 2024, as France's new government was announced amid efforts to drag the country out of political crisis. The Elysee announced the composition of the cabinet of Francois Bayrou, a 73-year-old centrist who was appointed prime minister on December 13 following the fall of a short-lived conservative-led government. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)
Éric Lombard rassure sur le futur fiscal des Français
L’annonce a fait couler beaucoup d’encre : la France se dirige-t-elle vraiment vers une nouvelle augmentation d’impôts en 2026 ? Invité sur France 2 dans l’émission « Les 4 Vérités », Éric Lombard, ministre de l’Économie et des Finances, a tenu à clarifier la situation et à apaiser les esprits.
Alors que certains médias, comme Le Monde, avancent que Bercy « prépare » une hausse, le ministre a tenu à recadrer le débat : « Nous voulons la stabilité fiscale. Il n’est pas question d’une augmentation généralisée des impôts. » Selon lui, la priorité doit rester la maîtrise des dépenses publiques plutôt qu’une hausse de la pression fiscale sur les ménages.
« Ce qu’il faut en France, c’est stabiliser la dépense publique, pas augmenter les impôts. »
Pas de hausse globale d’impôts à l’horizon… mais le Parlement aura le dernier mot
Interrogé sur la possibilité d’une hausse généralisée des impôts dans le budget 2026, Éric Lombard a été catégorique : « Il n’y aura pas de hausse d’impôts d’ensemble dans le budget 2026. » Il a néanmoins rappelé que le Parlement, qui votera le budget à l’automne, garde la main sur les derniers ajustements : « Le Parlement peut toujours faire évoluer la copie. »
En résumé : l’exécutif promet la stabilité, mais le débat parlementaire pourrait encore réserver quelques surprises.
MaPrimeRénov’ : une suspension sous tension
Autre point chaud de l’interview : la suspension du dispositif MaPrimeRénov’. Depuis la fermeture temporaire des guichets, liée à une motion de censure à l’Assemblée, les demandes affluent. Le ministre a souligné que les services de l’État sont tout simplement saturés : « Après le vote du budget, il y a eu une avalanche de demandes. Nos agents sont débordés, il y a un vrai encombrement. »
Mais ce n’est pas tout : la multiplication des demandes s’accompagne d’une montée des fraudes. « On compte 16 000 dossiers frauduleux », s’alarme le ministre. Avant toute réouverture, il faudra donc remettre à plat le dispositif pour garantir une gestion plus claire et plus sûre.
L’heure n’est pas à une hausse des impôts pour 2026, mais la vigilance reste de mise, tant sur le front fiscal que sur les aides à la rénovation énergétique.