
Huit ans après le braquage spectaculaire dont a été victime Kim Kardashian dans un hôtel parisien, le procès vient de s’achever. La justice française a rendu son verdict : sept des dix prévenus ont été reconnus coupables.
Une affaire hors norme qui trouve (enfin) son épilogue
Lundi 23 mai, au terme de quatre semaines d’audiences très suivies, la cour d’assises spéciale de Paris a tranché dans le dossier du braquage de Kim Kardashian. Ce vol à main armée, commis dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, avait marqué les esprits : la star américaine, séquestrée dans sa chambre d’hôtel, s’était crue en danger de mort.
Huit ans plus tard, sept accusés sur dix ont été condamnés à des peines de prison, assorties pour la plupart de sursis. Le principal suspect, Aomar Ait Khedache, considéré comme le cerveau du braquage, a écopé de 8 ans de prison, dont 5 avec sursis. D’autres peines ont été prononcées dans le même ordre de grandeur : 7 ans pour Yunice Abbas et Didier Dubreucq, tous deux également avec cinq ans de sursis. Harminy Ait Khedache a été condamné à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis, tandis que François Delaporte s’en tire avec 3 ans de prison entièrement assortis du sursis.
Deux acquittements, et des regrets en cascade
Parmi les accusés, Gary Madar a été totalement acquitté, tandis que Florius Heroui et Marc Boyer ont simplement été condamnés à 5 000 euros d’amende pour détention illégale d’armes.
Au fil des audiences, plusieurs accusés ont exprimé des remords plus ou moins convaincants. Didier Dubreucq, absent pour raison médicale, a adressé une lettre à la cour où il nie toute participation, tout en exprimant de l’empathie pour les victimes. Yunice Abbas, déjà auteur d’un livre sur l’affaire intitulé J’ai séquestré Kim Kardashian, a reconnu sa responsabilité et demandé pardon. Aomar Ait Khedache, de son côté, a déclaré : « Je n’arrive pas à trouver les mots. Je demande pardon. »
Un témoignage glaçant de Kim Kardashian à la barre
Moment fort du procès : le témoignage de Kim Kardashian elle-même, présente au tribunal le 13 mai. La star américaine de 44 ans a livré un récit bouleversant de la nuit où tout a basculé. Face à la cour, elle a raconté avoir été persuadée qu’elle allait être violée, voire tuée. Séquestrée, attachée avec des colliers de serrage, dénudée, elle a cru vivre ses derniers instants.
« Il a attrapé mes jambes, mon peignoir s’est ouvert. J’ai prié. Je pensais que c’était la fin. »
« Je savais que ma sœur allait rentrer dans cette chambre et trouver mon corps. »
Un témoignage fort, qui a rappelé l’impact profond de ce traumatisme, bien au-delà des bijoux volés – estimés à plusieurs millions d’euros.
La fin d’un long feuilleton judiciaire, mais pas de l’émotion
Ce procès marque la clôture judiciaire d’une affaire retentissante, qui a fait le tour du monde. Il aura fallu près de neuf ans pour que les responsabilités soient établies et que la justice française rende son verdict.
Kim Kardashian, par l’intermédiaire de ses avocats français, a exprimé sa satisfaction à l’issue du procès, même si les blessures de cette nuit-là, elles, resteront gravées.