
Un petit voyage en train ou en voiture depuis la Belgique ou l’Italie ? Ne partez pas sans pièce d’identité.
Même si on a l’habitude de circuler librement dans l’espace Schengen, la France garde ses frontières sous surveillance. Et ça ne va pas changer tout de suite. Le gouvernement vient d’annoncer que les contrôles aux frontières avec six pays voisins sont prolongés jusqu’au 31 octobre 2025.
Les pays concernés ? L’Espagne, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique. Autrement dit, tous les pays avec lesquels vous pouvez passer la frontière française en quelques heures de route ou de train.
Pourquoi ces contrôles, alors que Schengen est censé les éviter ?
En théorie, oui, les frontières à l’intérieur de l’Union européenne sont ouvertes. Mais il y a des exceptions en cas d’urgence ou de menace pour la sécurité intérieure, et c’est justement ce que la France invoque ici.
Selon les autorités, la décision est motivée par plusieurs facteurs : des risques terroristes encore présents, une hausse des actes antisémites, mais aussi la lutte contre les réseaux de passeurs et l’immigration illégale. Des sujets sensibles, qui poussent l’État à maintenir ces vérifications, au moins temporairement.
Comment ça se passe, concrètement, si je voyage ?
Que vous veniez en voiture, en train ou en avion, vous pouvez être contrôlé à la frontière. Pas systématiquement, pas à tous les trajets, mais assez souvent pour que ça vaille le coup d’avoir vos papiers sur vous.
Les contrôles sont faits par des policiers, des gendarmes ou les douanes, parfois à bord des trains, parfois sur des aires d’autoroute ou dans les gares. Et même si ça reste aléatoire, les agents peuvent choisir de vous arrêter pour un simple contrôle d’identité.
Quels papiers faut-il avoir ?
- Si vous êtes citoyen de l’Union européenne, une carte d’identité ou un passeport suffit.
- Si vous venez d’un pays hors UE, vous devrez présenter un passeport en règle, avec un tampon de l’espace Schengen ou un titre de séjour ou visa valide.
Dans certains cas, surtout si un doute plane, les agents peuvent aller plus loin : vérifier les bagages, contrôler un véhicule, recouper vos infos avec les fichiers européens.
Est-ce que c’est vraiment nouveau ? Pas tant que ça.
Ces contrôles ont été mis en place après les attentats de Paris en 2015, et depuis, ils ont été renouvelés à plusieurs reprises. La nouveauté ici, c’est que Bruxelles et plusieurs autres pays européens font exactement la même chose. L’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Suède ont aussi renforcé leurs propres contrôles aux frontières.
Donc, si vous traversez une frontière cet été : prévoyez le coup
Même si on parle d’un trajet rapide entre deux pays “voisins”, ne partez pas sans votre carte d’identité ou passeport. Ce n’est pas tous les jours qu’on vous demandera de les montrer, mais si ça arrive, vous serez soulagé de les avoir.
Et surtout, pas de panique : les contrôles sont souvent rapides et polis, tant que tout est en règle. C’est juste une mesure de sécurité en plus, dans un monde où la vigilance reste de mise.
Alors si vous préparez vos vacances ou un simple week-end chez le voisin, glissez votre pièce d’identité dans la poche. On ne sait jamais.