
Vous avez un PEA ou un compte-titres ? Ce détail peut vous faire économiser sans que vous le sachiez
C’est reparti pour la déclaration de revenus, et comme chaque année, certains oublis peuvent coûter cher. Pourtant, il existe des astuces légales pour alléger la note, et l’une d’elles passe par une simple case souvent ignorée : la 2CA. Peu connue du grand public, elle permet pourtant à des millions de Français de déduire certains frais liés à leur épargne. Encore faut-il savoir qu’elle existe.
Cette case 2CA peut jouer en votre faveur
Lancée le 10 avril, la campagne de déclaration 2025 pour les revenus de l’année précédente est l’occasion de passer en revue chaque ligne, chaque option, chaque case. Et parmi elles, la fameuse 2CA, qui ne saute pas aux yeux mais peut vous permettre de déduire des frais liés à la gestion de vos placements financiers.
En clair, si vous avez un compte-titres ou un PEA (Plan d’Épargne en Actions), vous payez sûrement des frais de garde à votre banque. Il s’agit de petites sommes facturées chaque année pour la conservation de vos titres, souvent autour de 0,4 % des montants placés. Ce que beaucoup ignorent, c’est que ces frais sont déductibles de vos revenus imposables, à condition de bien les indiquer.
Quels frais sont concernés ?
La case 2CA ne se limite pas aux frais de garde. Vous pouvez aussi y inscrire les primes d’assurance liées à vos valeurs mobilières, ou encore les frais de location d’un coffre-fort, si vous en utilisez un pour conserver des documents ou titres. Ces frais ne sont pas toujours préremplis, même si certains établissements bancaires les transmettent. Il vous revient donc de vérifier, corriger ou compléter cette section.
La case se trouve dans le formulaire 2042, entre les lignes 2DI et 2AB, dans la rubrique dédiée aux revenus de capitaux mobiliers. Elle passe souvent inaperçue… et pourtant, près de 5 millions de contribuables pourraient y avoir droit, selon le magazine Notre Temps.
Attention, une condition importante à respecter
Pour que cette déduction fonctionne, il y a un impératif : opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ce choix se fait en cochant la case 2OP, qui indique à l’administration que vous ne souhaitez pas être soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, aussi appelé flat tax.
Par défaut, vos dividendes, intérêts ou revenus boursiers sont taxés à ce taux fixe. Mais si vous choisissez le barème progressif (le même que pour vos salaires ou pensions), vous pouvez appliquer cette fameuse déduction, parmi d’autres avantages.
Cela dit, ce choix n’est pas toujours rentable. Si vous êtes dans une tranche d’imposition basse, le barème progressif peut vous coûter moins cher. Mais si vous êtes imposé à 30 % ou plus, il faudra faire vos calculs pour voir si le jeu en vaut la chandelle.
Ce qu’il faut retenir cette année
Ne passez pas trop vite sur les cases que vous ne comprenez pas. Certaines, comme la 2CA, peuvent faire la différence entre une déclaration neutre et une réduction d’impôt bienvenue. Prenez le temps de vérifier vos frais bancaires liés à vos placements, assurez-vous d’avoir bien coché la case 2OP si nécessaire, et faites jouer tous les leviers qui peuvent alléger votre fiscalité.
Comme toujours avec les impôts, le diable est dans les détails. Et cette année, il se cache peut-être dans une petite case que vous n’auriez même pas regardée.