
Même si vous n’êtes pas imposable, vous n’y couperez pas. Depuis l’ouverture de la campagne déclarative, une nouvelle étape vous attend dans votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Et cette fois, elle concerne tous les locataires en France, qu’ils vivent dans un logement social ou privé.
Un changement discret, mais qui concerne 30 millions de personnes
C’est une petite case en plus, mais qui pourrait bien faire grincer des dents. Qu’on soit étudiant, salarié ou retraité, dès lors qu’on loue un logement, il faudra désormais fournir une série d’informations sur son logement et sur son bailleur. Une obligation qui découle de l’article 115 de la loi de finances pour 2025, votée en début d’année.
Ce sont plus de 13 millions de foyers locataires qui sont concernés – ce qui représente environ 30 millions de personnes. Autant dire que personne ou presque n’est épargné.
Ce que vous devrez renseigner dans votre déclaration
Une fois connecté à votre compte fiscal, une nouvelle page apparaît au moment de votre déclaration de revenus. Elle vous demandera :
- Le département et la commune où se trouve votre logement
- L’adresse complète (rue, numéro, étage, appartement, bâtiment)
- La surface en mètres carrés et le nombre de pièces
- La date de début de votre bail
- Et surtout, l’identité de votre propriétaire
En résumé, un petit tour d’horizon complet de votre lieu de vie, que vous soyez locataire depuis cinq ans ou fraîchement installé.
Un déménagement en 2024 ? Il faudra tout déclarer en double
Ceux qui ont changé d’adresse l’an dernier devront redoubler d’attention. Il faudra non seulement indiquer les informations du logement actuel, mais aussi celles de l’ancien, sans oublier l’identité de l’ancien propriétaire. Ce double travail vise à établir un historique complet des biens loués en France sur l’année 2024.
Mais pourquoi cette nouvelle obligation ?
Tout simplement pour mieux cartographier le parc immobilier français. Cette mesure s’inscrit dans la continuité de ce qui a été mis en place en 2023 pour les propriétaires, contraints de déclarer l’ensemble de leurs biens immobiliers.
Le but ? Avoir une vision claire de qui occupe quoi, et dans quelles conditions. Cela permettra à l’administration fiscale de mieux repérer les locations non déclarées, d’éviter certaines fraudes, et de mieux gérer la politique du logement.
Pas de sanction prévue… pour le moment
Contrairement aux propriétaires qui s’exposent à une amende de 150 euros en cas d’oubli ou d’erreur dans leur déclaration, aucune sanction n’est encore prévue pour les locataires qui n’effectueraient pas cette démarche. Mais attention, cela pourrait évoluer dans les années à venir. Et comme toujours avec l’administration fiscale, mieux vaut jouer la carte de la transparence.
Un nouveau réflexe à adopter dès maintenant
Ce changement peut paraître anodin, mais il marque une nouvelle étape dans la gestion administrative de nos logements. Et même si cela ne prend que quelques minutes, il est important de ne pas passer à côté.
La meilleure chose à faire ? Préparer ces informations avant de commencer votre déclaration pour éviter les allers-retours ou les oublis. Car cette année, le logement fait officiellement son entrée dans votre déclaration d’impôts.