
Neuf millions d’euros de bijoux envolés en pleine Fashion Week, un braquage digne d’un scénario de film, et bientôt Kim Kardashian en personne à la barre : le procès ultra-médiatisé des « papys braqueurs » vient de débuter à Paris.
Ce lundi 28 avril, la cour d’assises de Paris a ouvert un procès aussi insolite que retentissant : celui des hommes accusés d’avoir braqué la star américaine en 2016, dans un hôtel discret de la capitale. En face d’eux, Kim Kardashian devrait venir témoigner le 13 mai, dans un procès suivi par 400 journalistes du monde entier.
Une nuit d’octobre qui a tout basculé
Il est près de 3 heures du matin, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, quand deux hommes cagoulés, armés et déguisés en policiers, font irruption dans la chambre d’hôtel de Kim Kardashian.
Elle est en peignoir, prête à aller se coucher, quand elle voit surgir les agresseurs qui lui réclament, dans un français marqué, son fameux « ring ».
Ce « ring », c’est la bague de fiançailles offerte par Kanye West, un diamant monumental estimé à près de 3,5 millions d’euros, qu’elle affichait fièrement sur ses réseaux sociaux.
Ce soir-là, seule dans sa suite – son garde du corps étant parti accompagner sa sœur Kourtney en soirée –, la star devient la cible parfaite.
En dix minutes à peine, les braqueurs lui dérobent pour près de 9 millions d’euros de bijoux. Un choc immense pour Kim Kardashian, qui mettra des années à se remettre de cet épisode.
Des « papys braqueurs » au profil inattendu
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est le profil des accusés.
Surnommés « les papys braqueurs », ils sont tous âgés, certains malades, et plusieurs sont déjà bien connus de la justice pour des braquages ou du trafic de drogue.
À l’époque des faits, la moyenne d’âge tournait autour de 60 ans. Aujourd’hui, entre un doyen de 80 ans jugé inapte, un accusé sourd contraint de s’exprimer par écrit, et un autre décédé récemment, le procès s’annonce complexe et tendu.
Parmi eux, Aomar Aït Khedache, principal suspect identifié grâce à son ADN, reconnaît avoir ligoté Kim Kardashian, mais minimise son rôle.
Il évoque un « coup facile », monté par un mystérieux commanditaire, avec l’aide d’un informateur interne très proche de la star.
Une cible choisie… sans vraiment savoir qui elle était
Étonnamment, les braqueurs ne semblaient pas mesurer la célébrité de leur victime.
Ils avaient simplement demandé au réceptionniste « la femme du rappeur », sans réaliser qu’il s’agissait de l’une des stars les plus suivies de la planète.
À l’époque, Kim Kardashian était déjà suivie par 84 millions de personnes sur Instagram (ils sont aujourd’hui 357 millions), mais pour ses agresseurs, elle n’était qu’une proie au bon moment, au mauvais endroit.
Seul un collier a été retrouvé depuis. Le reste du butin aurait été écoulé en Belgique, l’or probablement fondu, et une grande partie des gains reste introuvable malgré les centaines de milliers d’euros saisis lors des arrestations.
Un procès sous haute tension
Dans une salle d’audience pleine à craquer, entre avocats, journalistes et curieux, deux mondes vont se faire face : celui de la star planétaire et celui des truands « à l’ancienne ».
L’enjeu est lourd : comprendre comment le braquage a été aussi bien orchestré, identifier les rôles de chacun, et démêler les zones d’ombre laissées par une enquête menée dans l’urgence.
Malgré l’emballement médiatique autour du procès, les avocats de la défense espèrent ramener un peu de sérénité aux débats.
Mais avec Kim Kardashian attendue à la barre, nul doute que ce procès restera hors norme jusqu’à son dernier jour, prévu pour le 23 mai.