
La cyberattaque qui a frappé le Service public de Wallonie le 17 avril dernier n’est pas un cas isolé. En quelques heures, une bonne partie des services numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été paralysés. Un rappel brutal de la réalité : nos données ne sont jamais à l’abri même ici en France, qu’il s’agisse d’un organisme public ou de notre propre ordinateur. Et pendant ce temps, les géants du numérique comme Meta continuent de collecter nos infos personnelles, souvent sans que nous en ayons vraiment conscience.
Alors, entre les tentatives de phishing, les virus invisibles et les cookies envahissants, comment se défendre sans devenir un expert en cybersécurité ?
Internet n’est pas dangereux, mais il faut apprendre à s’y protéger
Le piratage du SPW l’a montré : aucun système n’est infaillible, et tout le monde peut être pris pour cible. Mais à notre échelle, il est possible d’adopter quelques réflexes simples pour réduire considérablement les risques. Le Centre de Crise National belge insiste d’ailleurs sur des gestes de base, souvent sous-estimés, mais essentiels :
- Un antivirus actif et à jour : pas juste installé, mais bien configuré pour effectuer des scans automatiques.
- Les mises à jour régulières de votre système d’exploitation : elles corrigent souvent des failles de sécurité exploitées par les pirates.
- Des sauvegardes régulières : mieux vaut anticiper que tout perdre. Une simple clé USB ou un disque dur externe peut faire la différence.
- Ne jamais cliquer sur un lien douteux, surtout si un message vous demande vos identifiants ou infos bancaires. Même si ça semble venir d’un organisme officiel.
- Activer la vérification en deux étapes : c’est l’un des moyens les plus efficaces pour sécuriser vos comptes, même si vos identifiants tombent entre de mauvaises mains.
RGPD : un cadre légal qui vous donne des droits
Depuis l’entrée en vigueur du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), chaque citoyen européen a le droit de savoir quelles données sont collectées à son sujet, pourquoi, et par qui. Et surtout, il peut refuser certains usages, demander une rectification ou même la suppression pure et simple de ses données.
Le RGPD n’est pas qu’un texte flou réservé aux juristes. Il vous concerne directement, que ce soit dans la gestion des cookies sur les sites web ou dans l’utilisation de vos informations par une entreprise. Et même si l’Europe se targue d’avoir les règles les plus strictes au monde en matière de protection des données, les scandales récents autour de Meta montrent que rien n’est jamais acquis sans vigilance.
Le vrai pouvoir est entre vos mains
C’est peut-être le point le plus important : vous avez le dernier mot sur vos données. C’est vous qui décidez d’accepter ou non les cookies, de créer ou pas un dossier médical numérique, de partager certaines informations ou de les garder pour vous. Trop souvent, on pense que tout est déjà joué d’avance, alors que la loi vous donne des moyens d’agir.
Dire non aux cookies qui pistent chacun de vos clics, refuser qu’une appli accède à vos contacts ou à votre géolocalisation, demander à une entreprise de supprimer votre profil… tout cela est non seulement possible, mais encouragé par la réglementation européenne.
Conclusion : la sécurité numérique, ce n’est pas si compliqué
Dans un monde ultra-connecté, la question n’est plus de savoir si vous serez exposé à une tentative de piratage, mais quand. Et face à ça, il ne s’agit pas de vivre dans la peur, mais de reprendre la main sur vos données, en appliquant des gestes simples, en restant informé, et surtout, en vous rappelant que vos données vous appartiennent.
La technologie va vite, les menaces aussi. Mais la meilleure arme, c’est encore de ne pas les laisser vous prendre de court.