
Ce samedi 26 avril, la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome sera le théâtre d’un moment solennel et historique. C’est là que le pape François, décédé lundi, a choisi d’être inhumé. Une décision qui attire des fidèles du monde entier, mais aussi un impressionnant cortège de dirigeants politiques, venus rendre hommage au souverain pontife.
Une cérémonie d’envergure internationale
La capitale italienne s’apprête à accueillir l’une des plus grandes cérémonies diplomatiques de l’année. Plusieurs chefs d’État, têtes couronnées, Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères ont déjà confirmé leur venue. Parmi les premiers à annoncer leur déplacement, Emmanuel Macron. Le président français a décidé d’écourter son voyage dans l’océan Indien pour assister aux obsèques. Il sera accompagné du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. François Bayrou, lui, ne sera pas du voyage.
Le Royaume-Uni, l’Allemagne et les monarchies européennes mobilisées
Le Royaume-Uni sera représenté par le prince William, en raison de l’état de santé du roi Charles III. Le Premier ministre Keir Starmer fera également le déplacement. Du côté de l’Allemagne, le président Frank-Walter Steinmeier et le chancelier Olaf Scholz seront présents, contrairement à Friedrich Merz, son probable successeur, qui a préféré rester en Allemagne à dix jours de son élection.
Monaco, comme souvent lors d’événements religieux, sera représenté par le prince Albert II et son épouse Charlène. Le roi Felipe VI d’Espagne, son épouse Letizia, le président polonais Andrzej Duda et Szymon Holownia, président du Parlement polonais, ont également confirmé leur venue.
L’Amérique du Sud fortement représentée, Trump de la partie
Sans surprise, l’Argentine, pays natal de Jorge Mario Bergoglio, est particulièrement impliquée. Le président Javier Milei, accompagné de sa sœur Karina et de plusieurs membres du gouvernement, sera présent. Il a décrété sept jours de deuil national. Le Brésil enverra également son président Luiz Inácio Lula da Silva et son épouse Janja.
Côté américain, Donald Trump et son épouse Melania ont été parmi les premiers à confirmer leur présence à Rome, marquant un geste fort malgré leur éloignement politique du Vatican sous François.
Une forte délégation européenne… et quelques absents remarqués
L’Europe sera présente en force : Portugal, Pays-Bas, Belgique, Irlande, Autriche, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Roumanie, Lettonie, Lituanie, Estonie, Kosovo et Moldavie ont tous confirmé la présence de leurs dirigeants. Le couple royal belge, le roi Philippe et la reine Mathilde, seront là aux côtés de leur Premier ministre Bart De Wever. Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa sera quant à lui entouré de trois hautes personnalités de son pays.
Pour l’Union européenne, Ursula von der Leyen (Commission) et Antonio Costa (Conseil) ont annoncé leur venue. Du côté des Nations unies, le secrétaire général Antonio Guterres se déplacera lui aussi à Rome.
Un absent de taille : Vladimir Poutine
Enfin, l’un des absents les plus commentés reste le président russe Vladimir Poutine. Officiellement, aucune raison n’a été évoquée, mais le mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale en 2023 rend toute sortie du territoire risquée pour le chef du Kremlin, notamment en Europe. Une absence qui n’étonne personne mais qui n’en est pas moins significative, compte tenu du poids diplomatique que représente une cérémonie de cette ampleur.
Rome sous haute sécurité
La ville de Rome se prépare à une journée placée sous très haute surveillance, entre la gestion des foules, la coordination diplomatique et la sécurité des chefs d’État. La basilique Sainte-Marie-Majeure, l’un des lieux les plus symboliques de la foi catholique, deviendra pour quelques heures le centre du monde religieux et politique.
Un moment d’unité rare, dans un monde de plus en plus fragmenté. Et un dernier adieu à un pape dont les prises de position auront profondément marqué son époque.