
©PHOTOPQR/L'ALSACE/Jean-François FREY ; ; 15/12/2023 ; Une boite de médicaments et la notice en papier qui doit être supprimé et remplacée par un QR Code le 15 Décembre 2023. (MaxPPP TagID: maxbestof283152.jpg) [Photo via MaxPPP]
Vous souvenez-vous de ces longues feuilles pliées en douze, qu’on essaie de remettre dans leur boîte sans jamais y parvenir ? Eh bien, elles pourraient bientôt appartenir au passé. Dès septembre prochain, les fameuses notices papier qui accompagnent les médicaments pourraient être remplacées par un simple QR Code. Une petite révolution qui fait déjà beaucoup parler d’elle.
Une transition numérique qui divise
Ce changement s’inscrit dans le cadre de la révision de la législation pharmaceutique européenne. L’idée est claire : moderniser les supports d’information, réduire les déchets et faciliter la mise à jour des notices. Car oui, une version numérique permettrait d’avoir accès à une notice toujours actualisée, plus lisible, voire traduite en plusieurs langues — un vrai plus pour les patients européens.
Mais voilà, tout le monde ne saute pas de joie. Du côté des associations de consommateurs, on s’inquiète. Pour elles, cette évolution risque d’exclure une partie de la population. Les personnes âgées, les foyers peu à l’aise avec le numérique ou encore les habitants de zones rurales mal connectées pourraient se retrouver sans accès simple à l’information sur leur traitement.
Leur message est clair : le QR Code oui, mais en complément, pas en remplacement total du papier.
Une phase de test dès septembre
Avant de trancher définitivement, la France a décidé de tester le dispositif. Dès septembre ou octobre, une centaine de médicaments vendus en pharmacie seront concernés par cette expérimentation. Et du côté des hôpitaux, ce sont environ 500 références qui pourraient faire l’objet du test.
L’objectif est d’évaluer si les patients — et les professionnels de santé — s’adaptent bien à ce nouveau format. L’industrie pharmaceutique, elle, voit déjà les bénéfices : moins de papier gaspillé, une logistique simplifiée et une diffusion plus fluide des médicaments au sein de l’Union européenne.
Une innovation à surveiller
On le comprend bien : ce virage numérique est loin d’être anodin. Il touche directement à la sécurité des patients, à leur autonomie, à leur confort. Et dans une société encore très marquée par la fracture numérique, le pari est risqué. Reste à voir si la technologie saura s’imposer sans laisser personne sur le bord du chemin.
Une chose est sûre : à partir de septembre, il faudra peut-être sortir son téléphone pour savoir quand prendre son médicament.