
La monnaie européenne s’apprête à changer de visage. À partir de 2026, les billets en euros vont être entièrement repensés, avec de nouveaux visages, de nouveaux décors… et un message plus symbolique que jamais.
Une nouvelle ère pour l’euro
C’est une petite révolution dans notre portefeuille. Les billets de 5, 10, 20, 50, 100 et 200 euros vont prochainement faire peau neuve. La Banque centrale européenne (BCE) l’a confirmé : la nouvelle série de billets, attendue pour 2026 ou 2027, sera placée sous le signe de l’identité culturelle et de la nature européenne.
Ce projet vise à reconnecter les citoyens avec leur monnaie. Fini les arcs et ponts fictifs de la série actuelle : cette fois, place à des figures historiques bien réelles et à des paysages qui racontent quelque chose de nous, de notre histoire, de notre environnement.
Deux grands thèmes au cœur de cette transformation
La BCE a retenu deux grandes thématiques pour guider cette refonte. D’un côté, la culture européenne, avec des personnalités marquantes comme Marie Curie ou Beethoven. De l’autre, un hommage vibrant à la nature, à travers les fleuves et les oiseaux emblématiques de notre continent. Un clin d’œil appuyé à la biodiversité européenne et à l’urgence de la protéger.
L’objectif est clair : proposer des billets à la fois modernes, représentatifs et porteurs de sens. Une monnaie qui raconte l’Europe, au-delà de ses frontières économiques.
Des billets aux visages familiers… et inspirants
Sur le billet de 5 euros, c’est Maria Callas qui sera à l’honneur, au cœur d’un paysage montagneux avec une source d’eau et un petit oiseau perché dans la scène. Au verso, une scène de rue animée par des artistes devant le Parlement européen.
Beethoven sera quant à lui le nouveau visage des billets de 10 euros. Il apparaîtra accompagné de chutes d’eau majestueuses et d’un martin-pêcheur en plein vol. Un hommage à la musique, à la puissance de la nature, et à l’inspiration que l’une offre à l’autre.
Marie Curie incarnera le billet de 20 euros. Le recto montrera la célèbre scientifique, tandis que le verso illustrera une salle de classe ou une université, avec une professeure entourée de ses élèves. Une belle manière de célébrer la science, le savoir et la transmission.
Miguel de Cervantès, père de Don Quichotte, prendra place sur les billets de 50 euros. Des cigognes blanches survolant une vallée sinueuse apparaîtront à ses côtés, tandis que le dos du billet plongera dans une bibliothèque où adultes et enfants lisent ensemble, sous l’œil symbolique de la Cour de justice de l’Union européenne.
Les billets de 100 et 200 euros, eux aussi, seront repensés, mais leurs visuels précis n’ont pas encore été dévoilés.
Une consultation citoyenne et un concours de design
La BCE ne compte pas imposer ses choix sans consulter. Un concours graphique a été lancé auprès de créateurs venus de toute l’Europe, et une consultation publique sera prochainement organisée. L’idée est de donner la parole aux citoyens, et de leur permettre de s’approprier cette nouvelle image de la monnaie qu’ils utilisent au quotidien.
L’euro n’est plus seulement une devise. C’est aussi un symbole. Et dans un contexte où la cohésion européenne est plus précieuse que jamais, ces nouveaux billets pourraient bien participer à tisser un récit commun plus fort, plus visible… et plus vivant.