
Un mois de mars jamais vu
C’est désormais officiel : l’Europe a vécu son mois de mars le plus chaud jamais enregistré. L’annonce a été faite ce mardi 8 avril par l’observatoire européen Copernicus, qui s’appuie sur des données satellites et des modèles météo pour surveiller en temps réel l’évolution du climat.
Ce n’est pas vraiment une surprise. L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus vite sur la planète. Mais ce mois de mars 2025 dépasse tous les précédents. Et ce qui frappe, c’est l’ampleur du phénomène. Presque toute l’Europe a été touchée, à l’exception notable de la péninsule ibérique et du sud de la France, qui ont été relativement épargnés.
Des températures record, mais pas que
Ce n’est pas seulement la chaleur qui a surpris les climatologues. Mars 2025 a aussi été marqué par des épisodes de précipitations extrêmes. Certaines régions ont connu leur mois de mars le plus sec depuis qu’on tient des relevés. D’autres, au contraire, ont été littéralement noyées sous les pluies, battant des records vieux de 50 ans.
Samantha Burgess, directrice adjointe de Copernicus, tire la sonnette d’alarme : « Ces extrêmes montrent à quel point notre climat devient instable. Ce n’est plus une exception, c’est une tendance. »
L’Europe en première ligne face au dérèglement climatique
Ce nouveau record de chaleur confirme ce que de nombreuses études affirment depuis plusieurs années : l’Europe est en première ligne. D’après Copernicus, les températures moyennes en mars sur le continent dépassent largement les normales saisonnières, et cette situation se répète désormais d’année en année.
Les conséquences sont concrètes : sécheresses à répétition, inondations imprévisibles, pressions sur l’agriculture, les ressources en eau, et bien sûr, sur les populations.
Et maintenant, que fait-on ?
Ce type de données pousse les scientifiques et les responsables politiques à demander des mesures plus fortes, plus rapides. Réduire les émissions de gaz à effet de serre, adapter les villes, les forêts, les cultures… C’est tout un modèle qu’il faut repenser.
Mais pour l’instant, le constat est clair : la planète, et particulièrement l’Europe, se réchauffe plus vite qu’on ne l’aurait imaginé il y a encore dix ans. Et mars 2025 ne fait que renforcer cette réalité.