
Une mise en garde qui fait réfléchir
Ce lundi 24 mars, Winnie Byanyima, la cheffe de l’Onusida, a lancé un avertissement qui fait froid dans le dos. Elle a expliqué que si les États-Unis retirent leur aide financière, la lutte contre le sida pourrait être sérieusement compromise, menaçant de faire reculer les 25 années de progrès réalisés dans la prévention et le traitement de la maladie.
Un impact dévastateur d’un retrait brutal
Imaginez que tout ce qui a été accompli au fil des décennies s’effondre soudainement. C’est ce que risque de provoquer l’arrêt brusque des financements américains. Byanyima met en lumière que 27 pays d’Afrique, ainsi que des systèmes de diagnostic et de traitement dans d’autres régions, souffrent déjà de pénuries de personnel et de perturbations dans leurs programmes. Sans ce soutien vital, l’Onusida prédit qu’au cours des quatre prochaines années, nous pourrions assister à 6,3 millions de décès supplémentaires liés au sida – un chiffre qui représente dix fois plus que ceux enregistrés en 2023.
Des conséquences qui dépassent les frontières
La situation ne concerne pas uniquement l’Afrique. Selon Byanyima, le risque de résurgence de la pandémie de sida n’est pas limité aux pays à faible revenu. Elle évoque également une augmentation des cas parmi les populations clés en Europe de l’Est et en Amérique latine. Ces zones pourraient, à leur tour, connaître une recrudescence de cette maladie, rappelant les périodes difficiles des années 1990 et 2000.
Un appel urgent à l’action
Face à ce scénario dramatique, Winnie Byanyima appelle directement le président Donald Trump à « faire un deal » pour relancer la prévention. Pour elle, l’aide américaine a été un pilier essentiel dans la lutte contre le sida, et son retrait brutal met en péril des systèmes déjà fragilisés par des coupes budgétaires successives. Elle insiste sur l’urgence de réexaminer et de rétablir ces financements, sans quoi nous risquons de perdre toute la dynamique obtenue au cours des vingt-cinq dernières années.
Un avenir incertain
Pour l’instant, l’Onusida continue d’étudier divers scénarios pour faire face à cette menace, mais l’avenir semble incertain si aucun autre pays ne s’engage à combler le vide laissé par les États-Unis. La haute responsable rappelle que les décisions prises aujourd’hui auront des répercussions majeures sur la lutte contre le sida dans le monde entier.