
Vers une modernisation adaptée aux besoins de la Nation
En entretien avec plusieurs journaux régionaux, Emmanuel Macron a récemment confirmé qu’il annoncerait « dans les prochaines semaines une grande refonte » du Service National Universel (SNU). Selon lui, cette révision vise à faire évoluer le SNU pour qu’il réponde réellement aux besoins actuels de la Nation et aux priorités identifiées. L’objectif est de moderniser le dispositif, qui avait été lancé pour les jeunes de 15 à 17 ans, afin d’en faire un outil plus adapté aux enjeux de demain.
Un retour à la réalité des moyens
Le président a aussi clairement affirmé que le retour du service militaire obligatoire n’était pas envisageable. Pour lui, la France ne dispose plus des ressources ni de la logistique nécessaire pour remettre en place la conscription. « Depuis que nous avons professionnalisé nos armées et concentré nos efforts sur l’opérationnel, il n’est plus possible de mobiliser 800 000 jeunes pour ce type de service », a-t-il expliqué. Il s’agit donc d’une volonté de rester réaliste et de ne pas renégocier des acquis passés qui ne correspondent plus aux besoins actuels.
Un débat qui fait bouger les lignes en Europe
Si le sujet de la conscription refait surface dans certains pays voisins, notamment en Allemagne, où la question est posée dans le cadre du renforcement des défenses européennes face au désengagement des États-Unis, Macron reste ferme sur le fait que ce n’est pas une option pour la France. Au lieu de revenir à une conscription, le chef de l’État souhaite explorer et renforcer d’autres leviers de mobilisation civile pour préparer la société aux crises futures.
Des propositions alternatives pour la mobilisation
Parallèlement à ces réflexions, certains acteurs politiques proposent des alternatives innovantes. L’ex-Premier ministre Édouard Philippe, par exemple, a suggéré la création d’un service militaire volontaire capable de former chaque année environ 50 000 hommes et femmes supplémentaires. Du côté des forces armées, le ministre Sébastien Lecornu envisage également de renforcer la réserve militaire, en passant d’un réserviste pour six militaires d’actives à un pour deux, afin de mieux préparer le pays aux éventuels besoins de défense.
Consolider la mobilisation de la société
Dans la presse régionale, le président Macron a insisté sur la nécessité de « regarder les leviers de mobilisation civile » et de « consolider la mobilisation de la société face aux crises ». Il semble déterminé à adapter les dispositifs de service national pour qu’ils reflètent mieux les réalités d’aujourd’hui, sans pour autant revenir sur des mesures jugées obsolètes comme le service militaire obligatoire.