
This illustration picture taken on March 6, 2020 shows a Paris' public transports operator RATP Navigo pass in Paris. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP)
Une hausse programmée pour financer le grand Paris Express
Valérie Pécresse a confirmé récemment que le tarif du pass Navigo continuera de grimper chaque année jusqu’en 2031. Cette mesure vise à contribuer au financement du Grand Paris Express, un projet ambitieux pour décongestionner le réseau RER et améliorer la mobilité en Île-de-France.
Un accord signé en 2023
En 2023, un accord a été conclu entre l’Île-de-France Mobilités et l’État, prévoyant une hausse progressive du pass Navigo sur les huit prochaines années, jusqu’à l’ouverture complète des lignes du Grand Paris Express. Malgré la colère de certains usagers face aux premières augmentations, Valérie Pécresse, qui préside à la fois la région Île-de-France et l’IDFM, a clairement indiqué qu’elle ne changerait pas de cap. Elle a d’ailleurs souligné que ces hausses seraient « très modérées », tout en rappelant que l’augmentation importante de 2023 avait été une conséquence directe de la pandémie et de la guerre en Ukraine.
Ce qui change concrètement
Aujourd’hui, la Sécurité sociale verse 50 % du salaire journalier à partir du quatrième jour d’arrêt maladie, dans la limite de 1,8 fois le Smic, soit environ 53 euros par jour. Depuis le 1er janvier 2023, le pass Navigo mensuel est passé de 75,10 € à 84,10 € (+12 %), puis à 86,40 € en 2024 (+2,73 %) et enfin à 88,80 € début 2025 (+2,78 %). À partir d’avril 2025, le plafond sera revu à la baisse à 1,4 fois le Smic, ce qui correspondra à une réduction d’environ 12 euros par jour pour les bénéficiaires.
Les réactions et perspectives
Cette décision est loin de faire l’unanimité. Certains critiquent la nouvelle hausse en évoquant un impact direct sur le pouvoir d’achat, notamment pour les plus jeunes et les ménages fragiles. Le Centre technique des institutions de prévoyance dénonce ainsi une « nouvelle ponction » qui pourrait peser lourdement sur les prestations des organismes de prévoyance collective. Pour sa part, Valérie Pécresse insiste sur le fait que ces ajustements sont nécessaires pour financer des projets d’envergure comme le Grand Paris Express et rappeler que, sans subventions, le Navigo devrait coûter jusqu’à 274 €.
De plus, la participation des employeurs via des remboursements et des réductions contribue à atténuer l’impact de ces hausses. Cela permet d’équilibrer le coût réel des transports, tout en soutenant une politique d’investissement régionale qui vise à améliorer la mobilité pour tous.