
Une réaction ministérielle pour plus de transparence
Face aux révélations autour du groupe Galileo Global Education, le gouvernement a décidé d’agir. Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation, et Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, ont accueilli lundi 10 mars le président de Galileo pour évoquer les nombreuses critiques qui circulent. Ils annoncent désormais le lancement d’une inspection interministérielle visant à garantir une transparence accrue dans le fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur privés à but lucratif.
Galileo Global Education : Au cœur d’une enquête
Galileo Global Education, qui revendique être le premier groupe mondial d’enseignement supérieur indépendant avec plus de 200 000 étudiants à travers le monde, se retrouve sous les projecteurs. Le groupe, qui détient des écoles réputées comme le Cours Florent, l’EMLyon et l’école d’art Penninghen, fait l’objet d’une enquête journalistique.
Selon le livre « Le Cube » de Claire Marchal, paru récemment, plusieurs dérives auraient été relevées dans le système de gestion du groupe, notamment des frais d’inscription excessifs, une baisse des salaires des enseignants, une réduction du volume des cours et parfois même des problèmes liés à la sécurité des étudiants dans des classes surchargées.
Vers un renforcement du dispositif Qualiopi
Dans le cadre de cette inspection, les ministres travaillent également avec la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, pour revoir le dispositif Qualiopi. Ce label, qui conditionne l’obtention des financements de l’apprentissage, sera bientôt revu pour devenir plus exigeant en matière d’évaluation de la qualité des formations. Cette mesure vise à renforcer la confiance dans le secteur et à garantir que seuls les établissements offrant des prestations de haute qualité puissent bénéficier de financements publics.
Une demande d’explications de la part des autorités
Les critiques n’ont pas tardé à se faire entendre. Le président de Galileo Global Education, Marc-François Mignot Mahon, a été invité à venir au ministère pour répondre des graves allégations qui pèsent sur son groupe. Les autorités cherchent ainsi à clarifier les pratiques du groupe, afin de protéger les étudiants et de maintenir des standards élevés dans l’enseignement supérieur privé.