
Dès le 1er mars 2025, la Caisse des allocations familiales (Caf) met en place un nouveau dispositif pour faciliter les démarches des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) et de la prime d’activité. Près de six millions de Français devraient profiter de cette évolution qui vise à réduire le non-recours aux aides sociales.
Une déclaration automatisée pour plus de simplicité
Jusqu’à présent, les allocataires devaient déclarer leurs revenus tous les trois mois sur leur espace personnel du site de la Caf. Une opération fastidieuse qui impliquait de vérifier ses bulletins de salaire et de remplir manuellement le formulaire en ligne. À partir de mars, tout va changer : la Caf préremplira désormais automatiquement les déclarations grâce aux données fournies par l’administration ou l’employeur.
« Ce nouveau système permettra aux bénéficiaires de gagner du temps et d’éviter les erreurs de saisie », explique la Caf. L’objectif est clair : rendre l’accès aux aides sociales plus simple et plus rapide, notamment pour les personnes les plus précaires.
Attention à la validation trimestrielle
Si la déclaration automatique est un vrai plus, il reste néanmoins indispensable de vérifier les informations inscrites dans son dossier. Chaque trimestre, les allocataires devront valider les montants indiqués pour continuer à percevoir leurs aides. « Sans cette validation, les versements pourraient être suspendus », rappelle la Caf. Une vérification simple mais essentielle pour éviter toute mauvaise surprise.
Un calendrier de déclaration modifié
Autre changement : la période de référence pour la déclaration des revenus évolue. Désormais, il faudra indiquer les salaires perçus quatre, trois et deux mois auparavant (M-4, M-3, M-2), alors qu’auparavant, la déclaration se basait sur les trois mois précédents (M-1, M-2, M-3). Concrètement, pour la déclaration de mars 2025, il faudra déclarer les revenus de novembre, décembre et janvier.
Une généralisation après des tests concluants
Cette nouvelle procédure a déjà été testée dans quatre départements : les Pyrénées-Atlantiques, l’Hérault, l’Aube et les Alpes-Maritimes. Les résultats étant positifs, la généralisation à l’ensemble du territoire est désormais enclenchée.
Toutefois, cette simplification ne concerne que les personnes bénéficiant déjà du RSA ou de la prime d’activité. Les nouveaux demandeurs devront toujours suivre la procédure classique pour vérifier leur éligibilité.
Vers une meilleure accessibilité des aides sociales
Ce changement s’inscrit dans une politique plus large visant à diminuer le non-recours aux aides sociales. Actuellement, une personne sur trois sans revenu ne demande pas le RSA, et la moitié des potentiels bénéficiaires de la prime d’activité ne la perçoivent pas. En automatisant les démarches, la Caf espère toucher plus de personnes en difficulté et renforcer la solidarité nationale.