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Alors que les États-Unis de Donald Trump choisissent de réduire leur aide humanitaire, la France prend une direction opposée en renforçant le contrôle sur son aide publique au développement (APD). Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a annoncé la création d’une commission chargée d’évaluer l’efficacité de cette aide.
« Est-ce que ça profite vraiment aux Français ? »
C’est la question que Jean-Noël Barrot veut poser à chaque projet financé par l’Agence française de développement (AFD). Lors d’une interview sur Europe 1 et CNews, il a expliqué avoir signé un décret pour créer cette commission d’évaluation. L’idée ? S’assurer que chaque euro dépensé à l’étranger ait un impact positif, directement ou indirectement, en France.
« Beaucoup de projets humanitaires bénéficient aussi à nos entreprises », a souligné le ministre. En clair, il ne s’agit pas uniquement de générosité internationale, mais aussi de retombées économiques concrètes pour l’Hexagone.
Des critiques sur le budget de l’aide internationale
L’initiative de Jean-Noël Barrot n’arrive pas par hasard. Le Journal du Dimanche a récemment publié un article détaillant les 15 milliards d’euros dépensés chaque année par la France pour l’aide internationale. Le journal n’a pas hésité à parler de « délires » financés par les impôts des Français, pointant du doigt certains projets dont l’utilité reste floue.
Ce débat fait écho à la décision de Donald Trump de couper court à l’aide humanitaire américaine. En quelques semaines, des millions de personnes se sont retrouvées sans soutien, et le secteur humanitaire est en difficulté, avec des milliers d’emplois menacés.
Plus de transparence sur l’utilisation des fonds publics
Jean-Noël Barrot veut éviter que l’argent public ne soit utilisé à tort et à travers. Si des mécanismes de contrôle existent déjà via le Parlement, cette nouvelle commission permettra d’aller plus loin. Elle travaillera main dans la main avec les parlementaires pour vérifier que chaque centime investi à l’étranger réponde à des intérêts bien définis.
En clair, le gouvernement veut prouver aux contribuables français que leur argent n’est pas dilapidé. L’objectif est de rendre cette aide plus transparente et de démontrer qu’elle peut aussi profiter à la France, notamment en ouvrant des opportunités pour les entreprises nationales.
Avec cette initiative, l’exécutif espère apaiser les critiques tout en renforçant la confiance des Français dans l’utilisation de leurs impôts. Une démarche qui pourrait bien redonner du sens à l’aide publique au développement, tout en rassurant ceux qui craignent que la générosité nationale ne se fasse au détriment des intérêts français.