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Chaque année, la déclaration de revenus reste un véritable casse-tête pour de nombreux Français. Entre revenus imposables, aides exonérées et dispositifs fiscaux avantageux, il est facile de s’y perdre et, parfois, de déclarer à tort des revenus qui ne devraient pas l’être. Voici un tour d’horizon des revenus qu’il vaut mieux ne pas mentionner sur votre déclaration pour optimiser votre fiscalité.
Aides sociales : Ne déclarez pas ces revenus exonérés d’impôts
Certaines aides sociales bénéficient d’une exonération totale d’impôts. Il serait dommage de les déclarer et ainsi risquer de dépasser le seuil de non-imposition fixé à 11 294 euros pour 2025. Voici les principales allocations concernées :
- Le RSA (Revenu de Solidarité Active) : Pas besoin de l’intégrer à votre déclaration.
- Les allocations logement (APL, ALS) : Exonérées d’impôts.
- Les prestations familiales : Allocations familiales, complément familial, prestation d’accueil du jeune enfant (Paje)…
- La prime d’activité et la prime de Noël : Non imposables.
- L’AAH (Allocation Adulte Handicapé) et l’AEEH (Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé) : À ne pas déclarer.
Indemnités, primes et revenus d’épargne : Ce qui échappe à l’impôt
Outre les aides sociales, d’autres revenus ne doivent pas être mentionnés dans votre déclaration :
- Indemnités de licenciement : Exonération totale si perçues dans le cadre d’un plan social ou d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
- Indemnités journalières pour affection longue durée (ALD) : Si votre maladie est reconnue par l’Assurance Maladie, ces revenus sont exonérés.
- Primes d’épargne salariale : Les primes de participation et d’intéressement placées sur un Plan d’Épargne Entreprise (PEE) ou un Plan d’Épargne Retraite (PER) ne sont pas imposables (mais restent soumises à la CSG et la CRDS).
- Intérêts de livrets réglementés : Les revenus générés par votre livret A, livret d’épargne populaire (LEP), livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou compte épargne logement (CEL) ouvert avant 2018 sont totalement exonérés.
Revenus partiellement exonérés : Attention aux plafonds !
Certains revenus bénéficient d’une exonération partielle. Mieux vaut connaître les plafonds pour éviter de payer plus d’impôts que nécessaire :
- Indemnités de licenciement hors plan social : Partiellement exonérées selon votre situation.
- Indemnités journalières en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle : Exonération d’impôt à hauteur de 50 % du montant perçu.
- Chèques vacances : Non imposables jusqu’à 1 747 euros.
- Forfait mobilité durable : Exonération jusqu’à 700 euros, dont 400 euros pour les frais de carburant.
- Tickets restaurant : Si votre employeur finance entre 50 % et 60 % de leur montant, vous bénéficiez d’une exonération jusqu’à 6,91 euros par ticket.
- Revenus des enfants rattachés au foyer fiscal :
- Gratification de stage : Exonérée jusqu’à 20 815 euros.
- Salaires étudiants : Non imposables jusqu’à un montant équivalent à trois fois le Smic.
Comment éviter les erreurs sur votre déclaration d’impôts ?
Pour ne pas déclarer à tort des revenus exonérés :
- Vérifiez les cases préremplies : En ligne, certaines aides ou revenus ne devraient pas apparaître automatiquement. Si c’est le cas, n’hésitez pas à les corriger.
- Renseignez-vous sur les nouveautés fiscales : Chaque année, des modifications peuvent intervenir.
- Consultez un conseiller fiscal : En cas de doute, mieux vaut demander conseil plutôt que de risquer une erreur coûteuse.