Budget de la Sécurité sociale : François Bayrou face à une ultime motion de censure

Le gouvernement de François Bayrou fera face, mercredi 12 février, à une nouvelle motion de censure déposée par les députés de La France insoumise (LFI). Ce quatrième texte en dix jours vise à sanctionner le recours au 49.3 pour faire adopter sans vote la troisième partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Toutefois, à l’image des précédentes, cette motion semble condamnée à l’échec en raison du manque de soutien politique.

Une motion sans espoir de renverser le gouvernement

Le Rassemblement national (RN) et le Parti socialiste (PS) ont déjà indiqué qu’ils ne soutiendraient pas cette motion, ce qui réduit considérablement ses chances d’aboutir. Lundi dernier, un texte similaire n’avait recueilli que 115 voix sur les 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement.

À l’Assemblée nationale, l’opposition se divise sur la stratégie à adopter face aux décisions imposées par François Bayrou. Les élus insoumis dénoncent une multiplication des « coups de force » démocratiques via l’article 49.3, tandis que le PS et le RN préfèrent éviter une crise politique majeure en pleine négociation budgétaire.

Le 49.3, un passage en force critiqué

Lundi, le Premier ministre a une nouvelle fois activé le 49.3, permettant au gouvernement de faire adopter sans vote la troisième et dernière partie du budget de la Sécurité sociale. Cette section concerne notamment les dépenses de santé, les prestations sociales et les financements des hôpitaux.

Malgré les critiques, l’exécutif défend son choix en mettant en avant la nécessité d’un budget voté rapidement. François Bayrou avait déclaré lundi : « Nous devons garantir la stabilité budgétaire du pays, et cela passe par l’adoption rapide de ces textes essentiels ».

Vers un rejet sans surprise de la motion ?

Le vote est prévu à partir de 17h15, mais son issue semble déjà scellée. Sans le soutien du RN et du PS, la motion n’a quasiment aucune chance d’être adoptée. Une situation qui illustre une nouvelle fois l’isolement parlementaire de La France insoumise, incapable de rassembler une majorité contre le gouvernement, malgré la contestation grandissante autour du recours répété au 49.3.

Cette nouvelle tentative des députés insoumis devrait donc se solder par un nouvel échec, confirmant que, malgré l’absence de majorité absolue, François Bayrou parvient pour l’instant à naviguer sans encombre dans cette séquence budgétaire sous tension.