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L’ancien président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, pourrait bientôt prendre la tête du Conseil constitutionnel, en remplacement de Laurent Fabius, dont le mandat s’achève le 7 mars. Une annonce qui ne manque pas de faire réagir l’opposition, dénonçant un « recasage politique » orchestré par l’Élysée.
Un fidèle de Macron pressenti pour un poste clé
Lundi 10 février, Emmanuel Macron a officiellement proposé Richard Ferrand pour diriger le Conseil constitutionnel. Député du Finistère de 2012 à 2022 et président de l’Assemblée nationale entre 2018 et 2022, Ferrand a longtemps été un pilier du macronisme avant d’être battu aux législatives de 2022. Resté dans l’ombre ces dernières années, il n’a jamais cessé de conseiller le chef de l’État en coulisses.
Si cette nomination est validée, Richard Ferrand prendra ses fonctions jusqu’en 2034, devenant ainsi un acteur clé des décisions sur la constitutionnalité des lois et des contentieux électoraux.
Une nomination critiquée par l’opposition
Dès l’annonce de sa candidature, les réactions n’ont pas tardé à fuser. Les Insoumis ont vivement critiqué ce choix, dénonçant un « recyclage politique » et un « nouveau recasage d’un ami du Président ».
Du côté du Rassemblement national, la porte-parole Edwige Diaz a fustigé un « recyclage des battus », rappelant que Richard Ferrand avait perdu son siège de député lors des législatives de 2022. Une défaite qui, selon l’opposition, aurait dû marquer un retrait définitif de la vie politique.
Deux autres noms en lice pour rejoindre le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel, composé de neuf membres nommés pour neuf ans, est renouvelé par tiers tous les trois ans. En plus de la proposition présidentielle, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont chacun proposé un candidat pour rejoindre l’institution.
- Laurence Vichnievsky, ancienne magistrate et ex-députée MoDem, a été choisie par la présidente de l’Assemblée nationale.
- Philippe Bas, sénateur Les Républicains et ancien secrétaire général de l’Élysée sous Jacques Chirac, a été proposé par le président du Sénat, Gérard Larcher.
Prochaine étape : le vote du Parlement
Les trois candidatures doivent encore être validées par les commissions des Lois de l’Assemblée nationale et du Sénat. Si trois cinquièmes des membres s’opposent à un candidat, sa nomination sera rejetée.
Les auditions auront lieu dans les prochains jours, et le Parlement devra statuer d’ici la semaine prochaine sur ces trois nominations qui redessineront en partie la composition du Conseil constitutionnel.
Un processus qui promet d’être scruté de près, tant la nomination de Richard Ferrand suscite la controverse.