![](https://journal-info.fr/wp-content/uploads/2025/02/voiture-malus-eco-1024x640.jpg)
Mauvaise nouvelle pour les automobilistes : dès le 1er mars 2025, le malus écologique appliqué aux véhicules neufs polluants sera renforcé. Le seuil de déclenchement de cette taxe sera abaissé, impactant un nombre croissant de modèles. Une réforme qui alourdit encore un peu plus la facture pour les acheteurs de voitures neuves.
Un seuil abaissé, une taxe qui flambe
Le projet de loi de finances 2025, définitivement adopté à l’Assemblée nationale, prévoit un abaissement du seuil d’émission de CO₂ à partir duquel le malus s’applique. Actuellement fixé à 118 g/km, il passera à 113 g/km dès le 1er mars.
Cela signifie qu’un plus grand nombre de véhicules seront concernés par cette taxe, qui s’échelonnera de 50 euros à 70 000 euros, en fonction des émissions de chaque modèle. Les véhicules les plus polluants, dépassant 192 g/km de CO₂, verront leur malus grimper de 60 000 à 70 000 euros.
Quels véhicules vont être touchés ?
Selon les calculs du syndicat Mobilians, la hausse du malus se traduira par une augmentation significative du coût pour plusieurs modèles populaires :
- Peugeot 2008 : malus moyen passant de 380 euros à 653 euros
- Renault Captur : pénalité doublée, de 167 euros à 330 euros
- Volkswagen Golf GTI 300 ch : taxe bondissant de 11 803 euros à 18 858 euros, soit 35 % du prix du véhicule
De plus, le seuil du malus baissera de 5 g/km chaque année. Autrement dit, en 2027, les véhicules émettant 103 g/km de CO₂ seront taxés.
Le malus au poids renforcé et étendu aux électriques
Au-delà du malus CO₂, la loi prévoit également un renforcement du malus au poids, qui vise à limiter les véhicules trop lourds.
Dès 2026, le seuil d’application passera de 1,6 tonne à 1,5 tonne, et la taxation sera augmentée de 10 euros par kilogramme supplémentaire.
Les véhicules électriques ne seront plus totalement épargnés. À partir du 1er juillet 2026, ils seront également concernés par le malus au poids, avec toutefois un abattement de 600 kg pour les modèles dépassant 2,1 tonnes. Cette mesure vise à compenser le poids des batteries, tout en évitant un avantage fiscal trop important.
Deux tiers des véhicules neufs impactés dès 2025
Avec ces nouvelles règles, 66 % des véhicules neufs mis en circulation seront soumis à une taxation écologique en 2025, contre 53 % aujourd’hui.
D’ici 2027, 77 % des véhicules seront concernés par le malus CO₂ ou le malus au poids, selon une étude du cabinet Dataneo.
Une mesure critiquée par les professionnels de l’automobile
Du côté des professionnels du secteur, l’inquiétude monte face à cette nouvelle pression fiscale sur les véhicules neufs.
Xavier Horent, délégué général de Mobilians, regrette un durcissement qui pourrait ralentir la reprise du marché automobile, alors même que les incertitudes liées aux réglementations européennes ajoutent une pression supplémentaire.
« Il est regrettable que le durcissement du malus soit la seule trajectoire proposée, alors que la filière est en proie à un risque de marasme », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Avec ces nouvelles règles, acheter un véhicule neuf, qu’il soit thermique, hybride ou même électrique, coûtera plus cher à partir de 2025. Une réforme qui pourrait bien freiner les ventes et accentuer la crise du secteur automobile en France.