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Diapo Sondage
Une large majorité des Français se prononce en faveur d’un durcissement des sanctions envers les parents de mineurs délinquants. Selon un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le Journal du Dimanche, publié ce dimanche 9 février, 77% des Français souhaitent la suppression des allocations familiales pour ces familles.
Un soutien massif qui varie selon l’âge
Cette mesure, qui vise à responsabiliser les parents face aux actes de leurs enfants, est largement plébiscitée par les différentes catégories de la population. Hommes et femmes partagent cette opinion à parts égales (respectivement 76% et 78%).
Cependant, l’adhésion à cette idée varie selon l’âge. Les jeunes de 18 à 24 ans se montrent plus réticents avec 64% de soutien, tandis que les 25-34 ans sont 75% à y être favorables. Le taux d’approbation continue de grimper avec l’âge, atteignant 81% chez les 35-49 ans et 78% chez les plus de 50 ans.
Les travailleurs sont également plus enclins à soutenir cette proposition, 81% des CSP+ et 79% des CSP- y étant favorables, contre 73% des personnes inactives.
Un clivage politique marqué
Les résultats du sondage révèlent un net clivage idéologique sur cette question. À gauche, les sympathisants de La France insoumise sont les plus opposés à cette mesure avec seulement 37% de soutien. Du côté du Parti socialiste, 47% de ses électeurs y sont favorables, tandis que chez Europe Écologie Les Verts, la proportion atteint 59%.
En revanche, plus on se rapproche de la droite, plus l’adhésion est forte. 83% des soutiens de Renaissance appuient cette proposition, un chiffre qui grimpe à 90% chez les électeurs des Républicains et 93% chez ceux du Rassemblement national.
Une mesure qui divise le monde politique
Si cette idée a été portée par Bruno Retailleau lors de son intervention sur Europe 1 le 27 janvier dernier, elle n’a pas fait consensus à l’Assemblée nationale. Soutenue par Les Républicains, la proposition a été rejetée en commission des affaires sociales le 5 février.
Ce débat sur la responsabilité parentale et les sanctions financières continue de diviser la classe politique, mais aussi la société française. La question reste ouverte : faut-il frapper au portefeuille pour limiter la délinquance juvénile ou risque-t-on de pénaliser des familles déjà en difficulté ?