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Une nouvelle forme de fraude se répand sur Internet, exploitant la quête de revenus faciles de nombreuses personnes. Derrière des offres d’emploi alléchantes se cache un réseau criminel sophistiqué qui, après avoir instauré un climat de confiance, finit par exiger des paiements avant de disparaître.
Une escroquerie qui évolue et cible toujours plus de victimes
D’abord repérée sous le nom d’« arnaque au CV », cette fraude s’est adaptée et se présente aujourd’hui sous la forme d’un recrutement pour des tâches simples et bien rémunérées. La méthode est bien huilée : des escrocs démarchent leurs cibles via des appels venant d’un indicatif étranger, souvent le +44 (Royaume-Uni). Par SMS ou messagerie privée, ils prétendent offrir un emploi à domicile facile, comme regarder des vidéos ou attribuer des notes à des établissements, le tout en échange de paiements en cryptomonnaies.
Un stratagème basé sur la manipulation psychologique
Les premières tâches sont bien rémunérées, ce qui permet d’installer un climat de confiance. La victime, convaincue de la légitimité du système, continue à enchaîner les missions. Mais très vite, un tournant se produit : les escrocs demandent un paiement pour débloquer des missions plus lucratives.
C’est à ce moment-là que le piège se referme. L’argent investi ne revient jamais, les missions cessent, et l’escroc disparaît. Cette technique repose sur un conditionnement psychologique bien connu : une récompense initiale incite les victimes à persévérer et à investir encore plus, jusqu’à ce qu’elles réalisent qu’elles ont été bernées.
Une fraude orchestrée par des réseaux criminels internationaux
Contrairement aux idées reçues, ces escroqueries ne sont pas le fait d’amateurs opérant depuis de petits cybercafés. Elles sont en réalité dirigées par des groupes mafieux organisés en Asie du Sud-Est (notamment en Birmanie, au Laos et au Cambodge).
Plus troublant encore, les escrocs eux-mêmes sont souvent des victimes. De nombreux jeunes informaticiens d’Inde, du Kenya ou d’Ouganda sont attirés par de fausses offres d’emploi en Asie. Une fois sur place, ils se retrouvent séquestrés et contraints d’escroquer des internautes sous la menace, espérant obtenir leur libération en atteignant des quotas imposés par leurs ravisseurs.
Comment éviter de tomber dans le piège ?
Face à cette fraude de grande ampleur, il est essentiel de rester vigilant et d’adopter certains réflexes pour éviter d’être victime de cette escroquerie.
- Ignorer les appels venant d’indicatifs étrangers inconnus, notamment le +44.
- Ne jamais cliquer sur des liens suspects envoyés par des inconnus via messagerie ou SMS.
- Se méfier des offres trop belles pour être vraies, surtout celles promettant de l’argent facile en échange de petites tâches.
- Ne jamais payer pour obtenir un emploi ou débloquer des missions rémunérées.
- Signaler toute tentative d’arnaque aux plateformes officielles de cybercriminalité ou aux autorités compétentes.
L’arnaque à la tâche montre à quel point les cybercriminels affinent leurs méthodes pour exploiter la vulnérabilité économique des victimes. Une vigilance accrue et une prise de conscience collective sont les seules armes efficaces pour contrer cette menace grandissante.