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Crédit photo : Bertrand Guay Agence France-Presse
Condamné définitivement pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy a annoncé, samedi 8 février, qu’il mettait un terme à ses activités publiques d’ancien président. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), il déclare également renoncer à toute expression médiatique, une décision qui marque un tournant dans sa trajectoire post-présidentielle.
Un retrait imposé par la justice
Cette annonce intervient au lendemain de la pose d’un bracelet électronique, dispositif qui lui impose des restrictions strictes de déplacement. Désormais, l’ancien chef de l’État ne peut quitter son domicile qu’entre 8h et 20h, une limite repoussée à 21h30 les jours où il doit se rendre au tribunal correctionnel de Paris. Nicolas Sarkozy comparaît jusqu’au 10 avril dans l’affaire du financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Dans son message, il insiste sur le fait qu’il accepte pleinement cette situation sans chercher à bénéficier d’un quelconque traitement de faveur : « Il n’y a là ni surprise, ni nouveauté. J’ai volontairement renoncé à certains des aménagements que la loi m’offrait pour ne pas donner le sentiment de solliciter le moindre privilège », écrit-il.
Une vie professionnelle maintenue
Malgré cette mise en retrait du paysage politique et médiatique, Nicolas Sarkozy compte poursuivre ses activités professionnelles. Avocat de formation, il rappelle qu’il a reçu l’autorisation d’exercer son métier et semble ainsi vouloir tourner la page de ses engagements publics tout en continuant à évoluer dans la sphère juridique et économique.
Un dernier chapitre pour l’ancien président ?
Cette décision pose la question de l’avenir politique et médiatique de celui qui a longtemps incarné une droite conquérante et clivante. Alors que ses détracteurs y verront un aveu de faiblesse après une condamnation historique, ses partisans pourraient interpréter ce retrait comme une posture de dignité face à l’adversité judiciaire. Reste à savoir si cette parenthèse sera temporaire ou définitive.