Malgré une contestation parlementaire intense, le Premier ministre François Bayrou a réussi à faire adopter les budgets de l’État et de la Sécurité sociale pour 2025. Les deux motions de censure déposées par l’opposition, en réponse à l’utilisation du 49.3, ont été rejetées, faute de soutien suffisant, notamment de la part des socialistes et du Rassemblement national.
Une adoption sous tension après le 49.3
Face à un Parlement fragmenté et une majorité relative, François Bayrou a une nouvelle fois eu recours à l’article 49.3 de la Constitution pour imposer le budget 2025 sans passer par un vote. Cette manœuvre, bien que contestée, lui a permis de court-circuiter les débats et d’assurer l’adoption des textes, malgré l’opposition de plusieurs groupes parlementaires.
Mercredi, l’Assemblée nationale a donc examiné deux motions de censure, la première déposée par La France insoumise pour dénoncer l’adoption forcée du budget général de l’État. Ce texte prévoit notamment des mesures pour réduire le déficit public à 5,4 % du PIB, en combinant des hausses de recettes – via des contributions exceptionnelles sur les hauts revenus et les grandes entreprises – et des coupes budgétaires dans plusieurs ministères.
Un rejet sans surprise des motions de censure
La deuxième motion, visant cette fois le budget de la Sécurité sociale, a également été rejetée. Elle n’a recueilli que 122 voix, loin des 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Comme attendu, les socialistes et le Rassemblement national n’ont pas soutenu cette initiative, assurant ainsi la survie du gouvernement Bayrou.
Avec ce rejet, la première partie du budget de la Sécurité sociale pour 2025 est officiellement adoptée. Ce texte prévoit notamment des ajustements financiers pour maintenir le système à flot, malgré un déficit croissant.
Quelle suite pour l’exécutif ?
En maintenant son cap malgré les tentatives de censure, François Bayrou consolide sa position, mais son gouvernement reste sous pression. L’exécutif devra désormais faire face à d’autres échéances parlementaires où l’opposition pourrait encore tenter de fragiliser sa majorité. De nombreux débats restent à venir, notamment sur les réformes structurelles prévues dans le cadre de cette loi de finances.
Si le Premier ministre est parvenu à éviter la crise institutionnelle cette fois-ci, la contestation politique et sociale autour des mesures budgétaires ne semble pas faiblir.