Une augmentation progressive dans plusieurs régions
À partir du 1er février 2025, le prix de la carte grise va connaître une nouvelle hausse dans plusieurs régions françaises. Après une première augmentation appliquée dès le 1er janvier dans certaines zones, trois nouvelles régions vont alourdir la facture des automobilistes.
Cette augmentation s’explique par la décision de plusieurs conseils régionaux d’augmenter la taxe régionale, qui constitue la part principale du prix du certificat d’immatriculation.
Dans certaines régions, le prix du cheval fiscal va atteindre son plafond actuel de 60 euros, un niveau jamais atteint auparavant.
Quelles régions sont concernées par la hausse en 2025 ?
Dès le 1er janvier 2025, les conducteurs de Normandie, Corse, Centre-Val de Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nouvelle-Aquitaine ont vu leur facture augmenter.
À partir du 1er février, ce sera au tour des automobilistes des régions suivantes :
- Grand Est : hausse de 12 euros par cheval fiscal (de 48 à 60 euros).
- Bretagne : augmentation de 5 euros par cheval fiscal (de 55 à 60 euros).
- La Réunion : augmentation de 6 euros par cheval fiscal (de 51 à 57 euros).
Un impact direct sur le coût de la carte grise
Ces hausses entraînent une augmentation significative du prix du certificat d’immatriculation.
Exemples concrets :
- Pour l’achat d’une Renault Clio de 5 chevaux fiscaux dans le Grand Est, l’augmentation s’élèvera à 60 euros supplémentaires.
- Un propriétaire d’une Peugeot 3008 de 7 chevaux fiscaux devra payer 84 euros de plus pour l’obtention de sa carte grise.
Ces hausses concernent 8 des 18 régions françaises, mais une mauvaise nouvelle pourrait toucher l’ensemble du territoire.
Un projet de réforme nationale encore plus inquiétant
Le gouvernement envisage une réforme du calcul de la taxe régionale sur la carte grise dans le cadre du Projet de loi des finances.
Jusqu’ici, cette taxe est plafonnée à 60 euros par cheval fiscal, mais l’exécutif envisage un déplafonnement total.
Les premières discussions évoquaient une nouvelle limite fixée entre 70 et 80 euros, mais le scénario d’un déplafonnement total prend de l’ampleur.
Si cette réforme est adoptée, toutes les régions où le tarif est actuellement inférieur à 60 euros seraient contraintes d’aligner leur taxe sur ce minimum.
Les conséquences d’une réforme nationale
Si le plafond disparaît, la hausse serait brutale dans certaines régions :
- Hauts-de-France : le cheval fiscal passerait de 35,20 euros à 60 euros (+41 %).
- Île-de-France : augmentation de 20 %.
- Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Pays de la Loire : hausses significatives attendues.
Exemples d’impact :
- Un automobiliste achetant une citadine de 5 chevaux fiscaux dans les Hauts-de-France paierait 125 euros de plus.
- Un acheteur d’un SUV familial de 8 chevaux fiscaux dans cette même région subirait une hausse de 200 euros.
Cette décision doit être tranchée dans les prochaines semaines, et pourrait s’appliquer dès 2026.
Une exception pour les véhicules électriques, mais pour combien de temps ?
Les voitures électriques bénéficient encore d’un certificat d’immatriculation quasi gratuit. Leur carte grise coûte environ 15 euros, couvrant uniquement les frais administratifs.
Toutefois, avec l’augmentation des incitations fiscales pour l’électrique et les pertes de revenus pour l’État liées à la transition énergétique, cette exonération pourrait être remise en cause dans les années à venir.
Un budget automobile de plus en plus lourd pour les Français
Avec l’augmentation du prix des péages, du carburant et maintenant de la carte grise, le coût de l’usage d’un véhicule en France ne cesse de grimper.
Si la réforme du déplafonnement de la taxe régionale est adoptée, elle pourrait représenter une hausse massive des dépenses pour des millions d’automobilistes.
La décision définitive sera prise dans les prochaines semaines, mais une chose est sûre : les conducteurs doivent se préparer à une facture toujours plus salée.