Un ajustement fiscal pour limiter l’impact de l’inflation
Le gouvernement a annoncé une revalorisation de 2 % des seuils d’imposition pour l’année 2025. Cette mesure, intégrée au projet de loi de finances, vise à éviter que des hausses de salaires liées à l’inflation ne fassent basculer certains contribuables dans une tranche d’imposition plus élevée.
Concrètement, cela signifie que le seuil à partir duquel un contribuable devient imposable passe à 17 084 euros de revenus annuels en 2025, contre 16 971 euros en 2024.
De nouveaux seuils pour mieux prendre en compte le quotient familial
L’impôt sur le revenu en France est calculé selon un barème progressif qui tient compte du quotient familial, un système permettant d’adapter l’imposition en fonction de la composition du foyer.
Dès 2025, les seuils d’imposition évolueront ainsi :
- Une personne seule deviendra imposable à partir de 17 084 euros de revenus annuels.
- Un couple sans enfant sera imposable à partir de 32 258 euros.
- Un couple avec deux enfants (soit trois parts fiscales) commencera à payer des impôts au-delà de 43 778 euros.
- Un parent isolé avec deux enfants (deux parts fiscales) sera concerné par l’impôt à partir de 28 604 euros.
Ce relèvement des seuils vise à limiter les effets de l’inflation sur les contribuables en évitant des hausses d’impôt mécaniques dues à une simple augmentation de salaire.
Le barème de l’impôt sur le revenu reste inchangé
Bien que les seuils évoluent, les taux d’imposition appliqués restent les mêmes :
- Jusqu’à 11 294 euros de revenus : pas d’impôt
- De 11 295 à 28 797 euros : imposition à 11 %
- De 28 798 à 82 341 euros : imposition à 30 %
- De 82 342 à 177 106 euros : imposition à 41 %
- Au-delà de 177 106 euros : imposition à 45 %
Ce barème progressif signifie que chaque tranche de revenu est taxée selon un taux spécifique. Ainsi, une personne seule avec un revenu annuel de 30 000 euros ne sera pas imposée à 30 % sur la totalité de son salaire, mais uniquement sur la part de revenus dépassant 28 797 euros. Le reste sera soumis aux taux inférieurs.
Comment optimiser sa fiscalité en 2025 ?
Plusieurs dispositifs permettent aux contribuables de réduire leur imposition ou d’en atténuer l’impact. Parmi les stratégies possibles :
- Déduire les frais professionnels en optant pour l’abattement forfaitaire de 10 % ou en déclarant les frais réels.
- Profiter des réductions fiscales en effectuant des dons aux associations, qui ouvrent droit à une réduction d’impôt.
- Investir dans l’immobilier locatif avec des dispositifs comme la loi Pinel ou le dispositif Denormandie.
- Placer de l’épargne sur un Plan d’Épargne Retraite (PER) pour bénéficier d’une déduction sur les versements réalisés.
- Effectuer des travaux de rénovation énergétique, qui peuvent donner droit à des aides et à des crédits d’impôt.
Un ajustement fiscal pour protéger le pouvoir d’achat
Avec cette revalorisation des seuils, l’objectif du gouvernement est clair : préserver le pouvoir d’achat des ménages et éviter une hausse d’impôt injustifiée pour ceux dont le salaire a été revalorisé en raison de l’inflation.
Cette réforme permet ainsi de maintenir un équilibre entre la protection des contribuables modestes et le financement des dépenses publiques. Pour ceux concernés par ces évolutions, il sera essentiel de bien anticiper leurs déclarations et d’optimiser leur fiscalité en fonction des outils disponibles.