Avec une augmentation notable des cas de méningite en 2024, la France est en alerte face à cette infection potentiellement mortelle. Entre nouveaux diagnostics et mesures de prévention, décryptage d’un enjeu de santé publique.
Une recrudescence alarmante depuis 2022
- Cas récents : L’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique a confirmé samedi 18 janvier le décès d’un ambulancier atteint de méningite. Quelques semaines auparavant, une jeune femme au Puy-en-Velay succombait à une infection invasive à méningocoque W.
- Un contexte post-Covid : Depuis 2022, la France observe une recrudescence des cas, attribuée à une immunité réduite après une moindre exposition aux méningocoques durant la pandémie.
Qu’est-ce que la méningite ?
La méningite est une infection des méninges, les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière. Elle peut être :
- Virale : Fréquente et généralement bénigne, souvent causée par des entérovirus.
- Bactérienne : Plus grave, avec un risque de décès ou de séquelles importantes.
- Rarement fongique ou parasitaire : Ces formes touchent surtout les personnes immunodéprimées.
Les symptômes à surveiller
Les signes varient selon la gravité et l’origine de l’infection. Parmi les plus courants :
- Syndrome méningé : maux de tête, raideur de la nuque, fièvre, hypersensibilité à la lumière.
- Autres symptômes : fatigue extrême, teint gris ou marbré, vomissements, convulsions, troubles de la conscience.
- Signal d’alerte majeur : un purpura fulminans, visible par des taches rouges ou bleutées ne disparaissant pas sous la pression du doigt, nécessite un appel d’urgence immédiat (15 ou 112).
Chez les nourrissons, des pleurs inhabituels, un teint terne ou une somnolence excessive doivent alerter.
Diagnostic et traitements
- Diagnostic : Une ponction lombaire est réalisée pour analyser le liquide céphalo-rachidien et identifier la cause (virale ou bactérienne).
- Traitement :
- Méningites virales : Généralement sans séquelles et sans traitement spécifique.
- Méningites bactériennes : Antibiotiques adaptés au germe identifié, parfois associés à des examens complémentaires comme des IRM pour détecter d’éventuelles complications.
Une vaccination élargie et obligatoire en 2025
Face à l’augmentation des cas, la vaccination contre les méningocoques est désormais obligatoire dès la naissance depuis le 1ᵉʳ janvier 2025. Elle s’ajoute aux autres mesures préventives, comme la surveillance des contacts proches des patients.
Prévenir plutôt que guérir
- Hygiène stricte : Se laver régulièrement les mains et éviter de partager des objets personnels (bouteilles, couverts).
- Surveillance des proches : En cas de contact prolongé avec une personne infectée, un traitement préventif peut être proposé.
Un défi pour la santé publique
Alors que la méningite continue de progresser, les autorités appellent à une vigilance accrue. La vaccination et une prise en charge rapide restent les meilleures armes pour limiter son impact.