Quelques heures après le discours de politique générale de François Bayrou, Premier ministre, les députés de La France insoumise (LFI), des communistes et des écologistes ont déposé une motion de censure contre son gouvernement. Ce geste marque une contestation ferme de la nouvelle ligne exécutive et pose un défi immédiat à l’autorité de François Bayrou.
Un refus de vote de confiance dénoncé comme un « coup de force »
Dans leur motion, les signataires critiquent avec véhémence la décision de François Bayrou de ne pas solliciter de vote de confiance après son discours.
- Un acte inédit : « Le refus du Premier ministre de solliciter un vote de confiance est un aveu », affirment-ils, dénonçant une situation qu’ils qualifient d’ »inédite parmi les démocraties parlementaires ».
- Une gouvernance sans majorité : Les signataires accusent le gouvernement de chercher à gouverner « contre le vote des citoyens » en contournant le Parlement.
Une motion portée par Mathilde Panot et soutenue par 57 députés
La motion de censure, déposée sous la houlette de Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, rassemble des signatures issues des groupes de gauche.
- Coalition de la gauche : Les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) ainsi que ceux du groupe Écologiste et Social se sont joints à cette initiative.
- Motif principal : Ils reprochent au gouvernement Bayrou de « reprendre le budget présenté par Michel Barnier » tout en accentuant, selon eux, une politique d’austérité qui pourrait atteindre 50 milliards d’euros.
Un budget sous le feu des critiques
La politique budgétaire du gouvernement est l’un des principaux points d’attaque de cette motion.
- Perte de recettes et austérité : « Le budget de François Bayrou sera celui de Michel Barnier, en pire », dénoncent les signataires, regrettant l’absence de nouvelles mesures fiscales ambitieuses et l’augmentation prévue des économies.
- Un signal de continuité : Pour l’opposition, ce budget marque une prolongation des politiques jugées inefficaces et déconnectées des besoins des citoyens.
Un test politique pour François Bayrou
La motion de censure représente un test majeur pour François Bayrou, fraîchement nommé.
- Un Premier ministre sans majorité : Le bloc présidentiel n’ayant pas la majorité absolue, cette censure met en lumière la fragilité de l’équilibre politique.
- Un hémicycle divisé : Si la motion a peu de chances d’aboutir faute d’un soutien massif des autres groupes, elle symbolise le défi constant auquel sera confronté le gouvernement pour faire adopter ses réformes.
Et maintenant ?
La motion de censure sera mise au vote en fin de semaine, laissant place à des débats animés à l’Assemblée nationale. Dans un contexte de mécontentement général et de tensions politiques, ce vote pourrait donner le ton des mois à venir pour le gouvernement Bayrou.
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