Donald Trump, futur président des États-Unis, a une nouvelle fois suscité l’indignation internationale en réitérant ses ambitions d’annexer le Groenland et le canal de Panama, quitte à recourir à la force. Lors d’une conférence de presse depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, il a tenu des propos provocateurs qui ont déclenché une levée de boucliers, notamment en Europe et en Amérique centrale.
Des ambitions territoriales controversées
Interrogé sur ses intentions concernant le canal de Panama et le Groenland, Donald Trump a refusé d’exclure l’usage de la force. « Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux, » a-t-il déclaré, ajoutant que le contrôle de ces territoires était essentiel pour la sécurité et les intérêts des États-Unis.
Le milliardaire républicain s’en est pris à l’accord de 1977 signé par Jimmy Carter, qui avait transféré le contrôle du canal de Panama au gouvernement panaméen en 1999. Il a qualifié cet accord d’« insulte » et accusé le Panama de « traiter les navires américains de manière injuste ». La réponse n’a pas tardé : « La souveraineté du Panama sur le canal n’est pas négociable, » a répliqué Javier Martinez-Acha, ministre des Affaires étrangères du pays.
Le Groenland : cible de convoitise
Trump a également exhorté le Danemark à « renoncer » à sa souveraineté sur le Groenland, un territoire autonome considéré comme stratégique en raison de ses ressources naturelles et de sa position géographique. Cette déclaration intervient alors que son fils, Donald Trump Jr, visitait Nuuk, la capitale groenlandaise, dans ce qui a été présenté comme un séjour « touristique ».
La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a fermement réagi en déclarant : « Le Groenland est aux Groenlandais ». De son côté, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a souligné sur France Inter : « Le Groenland est un territoire européen. Il n’est pas question que l’Union européenne laisse quiconque menacer ses frontières. »
Des tensions croissantes avec le Canada et l’OTAN
Dans un discours qui a également ciblé le Canada, Trump a suggéré une « fusion » entre les deux pays, une idée accueillie avec mépris à Ottawa. « Jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des États-Unis, » a répliqué Justin Trudeau, démissionnaire de son poste de Premier ministre.
Trump s’est par ailleurs attaqué à l’OTAN, demandant que les pays membres augmentent leurs dépenses militaires à 5 % de leur PIB. Il a dénoncé ce qu’il considère comme un manque de contribution financière en échange de la protection offerte par les États-Unis.
Propositions polémiques : le « Golfe de l’Amérique »
Dans une annonce symbolique, Trump a déclaré qu’il renommera le golfe du Mexique en « golfe de l’Amérique » dès son investiture le 20 janvier. Il a également critiqué le Mexique pour son incapacité à gérer l’immigration clandestine et s’est lancé dans des diatribes contre les éoliennes marines, qu’il accuse de rendre les baleines « folles ».
Une diplomatie sous tension
Les déclarations de Donald Trump marquent un nouveau point de tension dans la diplomatie internationale, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité des relations transatlantiques et nord-américaines. Alors que son retour à la Maison-Blanche semble imminent, ses ambitions controversées risquent de définir un mandat marqué par des conflits géopolitiques et une diplomatie explosive.