Face aux critiques suscitées par l’absence d’un ministère dédié à l’Enfance dans le gouvernement de François Bayrou, Emmanuel Macron a réagi en annonçant la création d’un Haut-commissariat à l’Enfance dès janvier 2025. Une décision visant à recentrer l’action de l’État sur la protection des plus jeunes.
Un Haut-commissariat pour pallier l’absence d’un ministère
Dans un message publié sur X, le président a déclaré :
« La protection des plus jeunes est au cœur de mon engagement. Elle le restera pour les trente prochains mois. »
Ce Haut-commissariat sera chargé de coordonner les politiques publiques en faveur de l’enfance, une compétence absente du super ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles confié à Catherine Vautrin.
L’objectif : garantir une continuité et éviter les effets de l’instabilité politique dans les trois prochaines années, souligne Le Figaro, qui a révélé l’information.
Une absence décriée par les associations
La décision de ne pas reconduire un portefeuille dédié à l’Enfance a suscité une vague de réactions négatives.
- Une vingtaine d’associations, regroupées sous la Dynamique pour les Droits de l’Enfant, ont exprimé leur colère face à cette disparition.
- Selon ces organisations, cela intervient à un moment où la protection de l’enfance est en crise et où la pauvreté infantile continue d’augmenter.
Des chiffres alarmants sur la situation des enfants en France
- 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté.
- 160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année, rappelle le collectif associatif.
Des associations comme Face à l’Inceste et Les Papillons, qui luttent contre les violences sexuelles, ont également dénoncé l’absence d’un interlocuteur gouvernemental direct, pourtant essentiel face à ces enjeux majeurs.
Une réponse à la pression politique et sociale
La ministre déléguée sortante, Agnès Canayer, qui occupait le poste de chargée de la Famille et de la Petite Enfance, n’a pas été reconduite dans le gouvernement de François Bayrou présenté lundi. Cette omission a été perçue comme un recul significatif dans la priorisation des politiques pour l’enfance.
Avec ce Haut-commissariat, Emmanuel Macron entend démontrer qu’il reste engagé sur ces questions cruciales malgré les critiques. La nomination de la personne à sa tête, attendue en janvier, sera déterminante pour redonner confiance aux acteurs de terrain.
Une crise qui illustre les défis de la politique de l’enfance
La création de ce Haut-commissariat traduit une volonté de répondre aux attentes croissantes des associations et des élus. Cependant, elle souligne également les difficultés du gouvernement Bayrou à intégrer pleinement la protection de l’enfance dans ses priorités. Reste à voir si cette nouvelle structure saura relever les défis immenses posés par la pauvreté et les violences qui touchent les plus jeunes.