Une nouvelle arnaque, appelée le « refund », gagne du terrain auprès des consommateurs cherchant un gain facile. Cette pratique illégale exploite les politiques de remboursement des géants du commerce en ligne, tels qu’Amazon ou Zalando. Si elle peut sembler lucrative, les risques juridiques encourus sont majeurs.
Le « refund » : comment fonctionne cette fraude ?
Une méthode simple mais illégale
Le principe est redoutablement efficace :
- Un consommateur passe commande sur un site de commerce en ligne.
- Il déclare que le colis n’a jamais été livré ou qu’il est arrivé endommagé.
- L’entreprise rembourse l’achat, mais le fraudeur conserve l’article, qu’il peut même revendre.
Des gains potentiels élevés
Certains adeptes de cette fraude affirment pouvoir gagner jusqu’à 2 000 euros par semaine, selon BFM Tech & Co. Cependant, ce « coup facile » peut avoir des conséquences graves.
Quels sont les risques juridiques ?
Des sanctions pénales lourdes
En vertu des articles 313-1 et 314-1 du Code pénal, les fraudeurs risquent :
- Jusqu’à 5 ans de prison.
- Une amende pouvant atteindre 375 000 euros.
Ces faits sont qualifiés d’escroquerie et d’abus de confiance, des délits punis sévèrement par la loi.
Des exemples concrets
Sur TikTok, un vidéaste a partagé l’histoire d’un de ses amis, pris au piège par cette pratique. Celui-ci aurait accumulé une dette de 30 000 euros après avoir été poursuivi par une entreprise de commerce en ligne.
Une fraude amplifiée par les réseaux sociaux
Un phénomène qui s’industrialise
Le succès croissant du « refund » est lié à son ubérisation :
- Des individus proposent leurs services sur des plateformes de messagerie instantanée.
- Ces réseaux permettent de diffuser facilement la méthode et d’attirer des amateurs de gains rapides.
L’impact des réseaux sociaux
Les plateformes comme TikTok ou Telegram deviennent des lieux de partage où la fraude est expliquée, rendant le phénomène plus visible et accessible.
Les géants du e-commerce contre-attaquent
Renforcement des mesures de sécurité
Les entreprises comme Amazon ou Zalando ne restent pas les bras croisés face à cette fraude. Elles mettent en œuvre plusieurs stratégies :
- Intelligence artificielle (IA) : pour détecter les comportements frauduleux.
- Collaboration avec les autorités internationales : pour traquer et poursuivre les fraudeurs.
- Actions en justice : multiplication des plaintes pour dissuader les récidivistes.
Des sanctions déjà appliquées
Les premières condamnations tombent. Les géants du e-commerce espèrent dissuader de potentiels fraudeurs en rendant les conséquences visibles.