Dans une interview accordée au Parisien, Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise (LFI), affirme qu’une présidentielle anticipée en 2025 est inévitable pour sortir la France de l’impasse politique actuelle. Il prédit également une rapide censure du nouveau Premier ministre François Bayrou, qu’il considère comme « l’héritier d’une faillite politique ».
Une présidentielle anticipée pour résoudre la crise
Un duel RN-LFI envisagé
Jean-Luc Mélenchon estime que la situation politique conduira à une élection présidentielle anticipée en 2025. Selon lui :
« Ça se finira entre le RN et nous ! », évoquant un duel inévitable entre La France insoumise et le Rassemblement national de Marine Le Pen.
Macron ferme sur son mandat
Ces déclarations contrastent avec la position d’Emmanuel Macron, qui a toujours exclu une démission avant la fin de son mandat, prévu en 2027.
François Bayrou, un Premier ministre déjà en difficulté
Un avenir incertain à Matignon
Mélenchon critique vivement la nomination de François Bayrou comme Premier ministre, le qualifiant d’« héritier d’une faillite politique » et prédisant qu’il « ne passera pas l’hiver ». Il accuse également Emmanuel Macron de maintenir un exécutif sans majorité parlementaire, une situation vouée à l’échec selon lui.
Une motion de censure en préparation
LFI prévoit de déposer une nouvelle motion de censure, qui sera mise au vote dès le 16 janvier, deux jours après la déclaration de politique générale de François Bayrou. Mélenchon prédit une issue fatale pour le gouvernement :
« Il n’y a pas de majorité pour le budget, donc il y aura un 49.3 et donc, une censure. »
La réforme des retraites, un point de discorde
Un rejet catégorique
Jean-Luc Mélenchon a balayé la proposition de François Bayrou de relancer le débat sur les retraites, estimant que cela ne ferait qu’exacerber les tensions sociales :
« Il veut gagner du temps. Il en ferait perdre au pays avec un nouveau grand conflit social. »
Un rappel des luttes passées
Le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, entré en vigueur en 2023, reste un sujet sensible. Mélenchon dénonce les propositions de réforme par points comme une « lubie », rappelant que cette idée avait été abandonnée sous le premier quinquennat de Macron.
Le Nouveau Front populaire en repositionnement
LFI espère une union des forces de gauche
Mélenchon se montre optimiste quant à un retour des alliés traditionnels de la gauche :
« Les socialistes, écologistes et communistes vont revenir à la maison après avoir été éconduits. »
Une opposition renforcée
LFI compte sur cette union pour affronter les prochaines étapes parlementaires, notamment face à la gestion du budget 2025 et les propositions de François Bayrou.