Une décision judiciaire sans précédent frappe Adele. La chanteuse britannique voit l’une de ses chansons, « Million Years Ago », interdite de diffusion dans le monde entier. Ce verdict fait suite à une accusation de plagiat portée par un compositeur brésilien.
Une interdiction mondiale pour « Million Years Ago »
La justice brésilienne a interdit aux filiales locales de Sony Music et Universal Music d’utiliser, de reproduire, ou de commercialiser la chanson « Million Years Ago » d’Adele, sous peine d’une amende de 50 000 réais (environ 7 800 euros) par infraction.
Cette décision concerne tous les supports, imposant une suspension à l’échelle mondiale.
Accusation de plagiat : la samba à l’honneur
Le compositeur brésilien Toninho Geraes affirme que la mélodie de « Million Years Ago », sortie en 2015, ressemble fortement à celle de sa chanson « Mulheres », un classique interprété en 1995 par le légendaire chanteur de samba Martinho da Vila.
Selon l’avocat de Toninho Geraes, Fredimio Trotta, cette décision marque un « tournant pour la musique brésilienne ». Il estime que la richesse des mélodies brésiliennes est souvent exploitée à l’international sans reconnaissance ni autorisation, dénonçant des pratiques de « profiteurs parasites ».
Une décision exemplaire pour protéger les droits des compositeurs
Le Brésil, signataire de la Convention de Berne de 1886, protège les droits des auteurs au niveau international. Dans le cadre de cette affaire, Toninho Geraes réclame des dommages et intérêts d’un million de réais (environ 155 000 euros).
Cette affaire devrait, selon l’avocat, envoyer un message fort pour dissuader toute future tentative de plagiat.
Un précédent en Turquie : Adele à nouveau dans la tourmente
Ce n’est pas la première fois que « Million Years Ago » est accusée de plagiat. En Turquie, des internautes avaient souligné des ressemblances entre la chanson d’Adele et « Acilara Tutunmak », une œuvre du chanteur kurde Ahmet Kaya, décédé en 2000.
Si cette nouvelle controverse vient ternir la carrière de la star britannique, elle met également en lumière les défis liés à la protection des œuvres musicales face à une mondialisation croissante des influences artistiques.
Quel avenir pour Adele et ses maisons de disques ?
Les filiales brésiliennes de Sony Music et Universal Music ont la possibilité de faire appel de cette décision. En attendant, l’affaire soulève des questions sur les limites de l’inspiration musicale et la reconnaissance des droits d’auteur à l’échelle internationale.
La question reste ouverte : où s’arrête l’inspiration et où commence le plagiat ?