Alors que François Bayrou poursuit ses consultations pour former son gouvernement, les réactions politiques s’intensifient. Le Rassemblement national, par la voix de son président Jordan Bardella, a averti qu’il maintiendra le nouveau gouvernement « sous surveillance » au Parlement. Pendant ce temps, les partis d’opposition posent leurs conditions, tandis que l’agence Moody’s dégrade la note de la France.
Le Rassemblement national met la pression sur le gouvernement Bayrou
Dans une déclaration publiée sur X (anciennement Twitter), Jordan Bardella a affirmé que le Premier ministre devra faire face à la surveillance du premier groupe parlementaire, celui du Rassemblement national (RN).
Les demandes du RN : des “lignes rouges” à respecter
- Pouvoir d’achat : priorité absolue pour le RN, qui insiste sur des mesures concrètes pour les ménages.
- Sécurité : le parti demande des garanties sur des politiques fermes.
- Proportionnelle : une réforme électorale reste une exigence clé pour Jordan Bardella.
Le leader du RN a également appelé à une rencontre rapide avec François Bayrou pour discuter de ces priorités.
François Bayrou multiplie les consultations
Le nouveau Premier ministre a consacré son week-end à des échanges avec les principales figures institutionnelles et politiques :
- Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a été reçue samedi matin.
- Gérard Larcher, président du Sénat, devait être rencontré dans la foulée.
- Vendredi soir, François Bayrou a échangé avec Bruno Retailleau, ancien ministre de l’Intérieur démissionnaire, pour discuter des priorités sécuritaires du pays.
Le Parti socialiste exige l’abandon du 49.3
Dans un courrier adressé à François Bayrou, le Parti socialiste (PS) a demandé au futur gouvernement de renoncer à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer des lois sans vote à l’Assemblée nationale.
Les conditions posées par le PS :
- Respect du débat parlementaire : le PS insiste sur un fonctionnement démocratique transparent.
- Indépendance vis-à-vis du RN : les socialistes exigent des garanties que le gouvernement ne dépendra en aucun cas du soutien du Rassemblement national.
Moody’s dégrade la note de la France
Alors que François Bayrou prépare son équipe, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de la France à Aa3 avec une perspective stable.
Les raisons invoquées par Moody’s :
- Une fragilité des finances publiques qui devrait s’aggraver dans les années à venir.
- Une fragmentation politique qui limite les capacités de consolidation budgétaire.
Antoine Armand, ministre démissionnaire de l’Économie et des Finances, a déclaré sur X qu’il prenait acte de cette décision.
Un climat politique sous tension
Entre les avertissements du Rassemblement national, les exigences des socialistes, et la pression économique liée à la dégradation de la note française, François Bayrou s’apprête à diriger un gouvernement dans un contexte politique et financier particulièrement délicat.
À suivre : les annonces sur la composition du gouvernement Bayrou et ses premières mesures.