Face à la chute du gouvernement de Michel Barnier, le président de la République Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, jeudi 5 décembre, dans une allocution télévisée. Voici l’essentiel à retenir de ce discours où le chef de l’État a affiché sa détermination à poursuivre son mandat et a esquissé les premières mesures pour stabiliser la situation politique.
Un nouveau Premier ministre annoncé « dans les prochains jours »
Emmanuel Macron a promis de nommer un Premier ministre dans les prochains jours pour former un gouvernement « resserré » et « d’intérêt général ».
- Un gouvernement ouvert et stable : Ce nouveau cabinet devra inclure « toutes les forces politiques » prêtes à coopérer ou, à tout le moins, à s’engager à ne pas le censurer.
- Objectif principal : restaurer la confiance : Le président souhaite une équipe capable de dépasser les clivages et de garantir la stabilité institutionnelle.
« Je le chargerai de former un gouvernement d’intérêt général représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement », a-t-il affirmé.
Un hommage à Michel Barnier, victime d’un « front antirépublicain »
Dans son allocution, Emmanuel Macron a salué la pugnacité et le dévouement de Michel Barnier. Cependant, il a dénoncé l’alliance entre l’extrême gauche et l’extrême droite, qualifiant cette coalition de « front antirépublicain ».
Une priorité budgétaire pour éviter le chaos
Le président a insisté sur l’urgence de rétablir un budget pour assurer la continuité des services publics.
- Un texte transitoire avant mi-décembre : Une loi spéciale sera présentée au Parlement pour permettre le fonctionnement du pays en attendant un budget complet début 2025.
- Engagement d’opposition partielle : Plusieurs groupes d’opposition ont déjà assuré qu’ils voteraient ce texte, garantissant un minimum de consensus.
Macron reste au pouvoir jusqu’en 2027
Malgré les appels croissants à sa démission, Emmanuel Macron a réaffirmé son intention de mener son mandat à terme jusqu’en 2027.
- Une critique des oppositions : Il a fustigé les parlementaires qui ont choisi de faire tomber son gouvernement à l’approche des fêtes de Noël, les accusant de privilégier leurs ambitions personnelles au détriment du pays.
- Une feuille de route ambitieuse : Le président appelle à « 30 mois d’actions utiles » tout en excluant « plus d’impôts, plus de normes ou tout laxisme face au narcotrafic ».
« Ceux qui choisissent le désordre ne pensent qu’à une seule chose : l’élection présidentielle », a-t-il déclaré avec fermeté.
Dissolution de l’Assemblée : une décision assumée
Emmanuel Macron a également reconnu que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier avait suscité de nombreuses critiques, mais il a assumé pleinement cette décision.
- Une responsabilité personnelle : « Beaucoup me l’ont reprochée… C’est un fait et c’est ma responsabilité », a-t-il concédé.
- Un mea culpa sans détour : Le président a admis que cette décision avait été mal comprise par une partie des Français.
Ce qu’il faut retenir : une gestion de crise sous tension
Dans un contexte de crise politique majeure, l’allocution d’Emmanuel Macron a permis de poser les premières bases d’un plan de sortie.
- Un Premier ministre imminent.
- Une priorité absolue au budget pour stabiliser le pays.
- Une détermination à poursuivre son mandat malgré les critiques.