En déplacement à Riyad, le président Emmanuel Macron a réagi ce mardi 3 décembre aux tensions politiques nationales. Face aux appels à sa démission, il a rejeté ces propositions comme étant de la « politique fiction ».
« Ça n’a pas de sens », répond Emmanuel Macron
Depuis l’Arabie Saoudite, où il est en visite officielle depuis lundi, Emmanuel Macron a fermement écarté toute idée de démission, rappelant sa légitimité démocratique :
- « J’ai été élu deux fois par le peuple français. Ça n’a pas de sens. C’est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là », a-t-il déclaré.
- Le président répond ainsi aux appels de responsables politiques, notamment du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI), qui demandent son départ.
Une motion de censure qui met la pression sur le gouvernement
Le Premier ministre Michel Barnier fait face à une motion de censure qui sera débattue ce mercredi 4 décembre à partir de 16 heures. Si adoptée, elle entraînerait la chute de son gouvernement.
- Emmanuel Macron, lui, a exprimé sa confiance en « la cohérence des gens ».
- Selon le chef de l’État, il est improbable que des alliances se forment entre des partis opposés idéologiquement, comme le RN et le Parti socialiste (PS).
Macron met en doute le vote des extrêmes et du PS
Le président a tenu à souligner l’incohérence d’un éventuel soutien socialiste à la motion :
- « Je ne crois pas une seule seconde que des députés socialistes, parti de gouvernement, s’amusent à voter avec deux partis extrêmes qui veulent le chaos. »
- Selon lui, le RN, quant à lui, ne pourrait « pas en conscience voter une résolution qui insulte leurs électeurs ».
Le Parti socialiste, qui compte 66 députés, et le RN sont cependant des acteurs-clés dans l’équation pour atteindre la majorité absolue de 289 voix, nécessaire pour faire tomber le gouvernement.
Un moment décisif pour la politique française
Alors que le pays est marqué par des tensions économiques et sociales, l’éventuelle adoption de la motion de censure pourrait plonger la République dans une crise politique majeure.
Le président, quant à lui, reste serein, misant sur la responsabilité des élus pour éviter ce qu’il qualifie de « choix du chaos ».