Si le gouvernement est censuré, le budget 2025 ne pourra pas être adopté. Quels seront les effets pour les impôts, les retraites et les salaires des fonctionnaires ?
Une paralysie budgétaire sans risque pour les fonctionnaires
Contrairement aux rumeurs alarmistes, les fonctionnaires ne devraient pas être laissés sans salaire en l’absence d’un budget voté pour 2025.
- Selon Benjamin Morel, constitutionnaliste et maître de conférences à l’Université Paris-Panthéon-Assas : »Il n’y a aucun risque que les fonctionnaires ne soient plus payés à partir du 1er janvier. »
Le fonctionnement de l’État pourrait se poursuivre en appliquant le budget 2024 comme base provisoire.
Retraites : Une revalorisation plus importante que prévu ?
L’absence d’un nouveau budget aurait des conséquences inattendues sur les retraites.
- Revalorisation à hauteur de l’inflation :
Si le budget 2025 n’est pas voté, les pensions de retraite seront ajustées selon les règles de 2024, à savoir une revalorisation indexée sur l’inflation.- Cela contredit les intentions du gouvernement, qui prévoyait une augmentation plus modérée pour maîtriser les dépenses publiques.
Impôts : Des contribuables plus nombreux à être imposés
L’application des barèmes de 2024 pourrait également créer des difficultés fiscales.
- Sandra Demarcq, secrétaire nationale du syndicat Solidaires finances publiques, met en garde : »Il y a des contribuables qui ne seraient pas imposables dans un temps normal et qui, là, vont sans doute l’être. »
Cette situation pourrait résulter de l’absence de mise à jour des seuils d’imposition, rendant certaines personnes éligibles à des taxes qu’elles n’auraient normalement pas payées.
En Résumé : Une incertitude avec des conséquences variables
- Pas de panique pour les salaires des fonctionnaires : La continuité sera assurée.
- Avantage pour les retraités : Une revalorisation à l’inflation, plus généreuse que prévu.
- Problèmes fiscaux pour certains contribuables : L’application des règles de 2024 pourrait les rendre imposables.
L’absence d’un budget voté pour 2025 pourrait donc entraîner des situations contrastées, où certains Français en ressortiraient avantagés, tandis que d’autres pourraient subir une pression fiscale accrue.